En cette Journée de la paix, fériée en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara et les trois autres chefs de l’opposition étaient ensemble à Yamoussoukro, la capitale, pour recueillir symboliquement la bénédiction de l’homme de paix qu’était l’enfant du pays, Félix Houphouët-Boigny. L’occasion pour l’ancien président Henri Konan Bédié de présenter Alassane Ouattara aux chefs coutumiers de la région pour qu’ils acceptent sa candidature.
Les chefs traditionnels ont alors baptisé l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny d’un nouveau nom. Le candidat de l’opposition s’appelle désormais Allah N’Guessan. Dans l’après-midi, sur la place Jean-Paul II, devant quelques milliers de militants et sympathisants, Allah N’Guessan, alias Alassane Ouattara, a répété qu’il ramènerait à son ainé Henri Konan Bédié la victoire « qui lui a été volée » lors du premier tour.
Evoquant le conflit qui les a opposés par le passé, Alassane Ouattara a parlé de pardon et de réconciliation. « La famille s’est reconstruite », a-t-il lancé, avant de promettre que, s’il est élu, il s’installerait à Yamoussoukro.
Le rival de Laurent Gbagbo a enfin demandé à ce dernier de ne pas s’accrocher au pouvoir après le second tour le 28 novembre. Car, a conclu, Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo doit comprendre qu’il ne peut pas gagner cette élection.
Par RFI 15/11/2010