AL BOUKHARI BEN ESSAYOUTI, CHEF DE LA MISSION CULTURELLE DE TOMBOUCTOU « La demande de pardon d’Ahmad Al Faqi doit être acceptée sur le plan religieux »

Pour les responsables de la Mission culturelle de Tombouctou, la demande de pardon d’Ahmad Al Faqi à l’ouverture de son procès doit être acceptée sur le plan religieux. Toutefois, ils estiment que la justice devrait faire de ce procès un exemple afin d’éviter que d’autres cas ne se reproduisent et de permettre une réconciliation entre toutes les communautés. Le chef de la Mission culturelle de Tombouctou, Al Boukhari Ben Essayouti, a confié s’est confié à Studio Tamani.
« Vu que la destruction des mausolées est une querelle dogmatique entre deux courants de l’islam, c’est donc religieux. En matière de religion qu’elle soit chrétienne ou musulmane quand on présente ses excuses on doit l’accepter. Si Mohamed Al Faqi, qui est donc musulman, fait amende honorable, présente ses excuses, les populations n’ont d’autre choix que de l’accepter. Maintenant quelle répercussion cela a au niveau de la Cour, on ne sait pas. La justice, c’est la justice. S’il y a des gens qui ont été coupables d’actes répréhensibles, ils doivent rendre compte. On a espoir que cela puisse servir d’exemple parce que le procès aussi c’est ça. Il est didactique et pédagogique. Juger quelqu’un ce n’est pas seulement pour punir le coupable, il faut aussi que ça serve d’exemple. Donc que le jugement d’Al Faqi puisse permettre à toutes les communautés de se réconcilier ».

FRONT SOCIAL
Le bureau du Biprem Fasoko dit halte à la répression sanguinaire
Le bureau du Biprem/Fasoko (Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali) condamne totalement l’utilisation répétitive de balles réelles par des forces de sécurité contre les manifestants au Mali. Cette pratique violente a causé des tueries et blessures lors des manifestations populaires du 17 août à Bamako contre l’arrestation de Ras Bath, du 30 juillet contre les destructions violentes des kiosques dans la capitale et celle du 12 juillet à Gao contre l’installation des autorités intérimaires. Bilan : Au moins 4 personnes tuées et une cinquantaine blessée. Le Biprem pacifique dit : halte à la répression sanguinaire au Mali !
Ces manifestations sont l’expression d’un malaise social des populations face à la mauvaise gouvernance actuelle des dirigeants du Mali.
Au nom de tous les membres du Biprem, le bureau présente ses douloureuses condoléances aux parents, amis et connaissances de toutes les personnes tuées et blessées lors de ces manifestations.
Par conséquent, le Biprem demande au gouvernement du Mali l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités de toutes les personnes impliquées dans ces violences et les juger, sans complaisance, devant les tribunaux maliens.
Signé le vice-président du Biprem/Fasoko, Bokari Dicko
P/O, le président Lacine Diawara en mission au Canada