D’entrée de jeu, Ahmed Mohamed Ag Hamani a fait remarquer que la crise du Nord ne doit pas seulement être l’affaire des gens de la localité, car c’est plutôt une crise malienne. « Il n’y a pas de conflit entre les communautés dans le Nord », a-t-il précisé, faisant remarquer que la Loi fondamentale du Mali interdit l’existence des groupes armés.
Pour une résolution définitive de la crise du Nord, Ag Hamani est formel : « La signature de l’accord de défense avec la France est le préalable des préalables. Il y a de la realpolitik dans cette question. Et c’est très urgent de le traiter. Il nous faut un parapluie, car nous devons être humbles. Nous seuls nous ne pouvons pas faire face aux défis de la sécurité dans le Nord ».
Sur la question de la réinsertion des combattants, il s’est dit opposé à leur intégration dans l’armée où les services de l’Etat. Non sans faire cas de la présence des milices qui, selon lui, ne représentent pas les communautés. « Pour moi, ces milices sont à détruire ».
Pour ce qui est du processus de négociations, l’ancien chef du gouvernement malien est demeuré intraitable. « Il ne faut pas discuter avec ces groupes qui en réalité ne sont pas représentatifs. Je ne crois pas aux négociations. Il faut qu’on sache ce qu’on veut », a-t-il déclaré.
Les qualitatifs ne manquent pas pour Ahmed Mohamed Ag Hamani pour fustiger les groupes armés. D’abord, il a fait remarquer que celui qui était en Russie au nom du MNLA ne possède même pas de pièces d’identité maliennes et par contre, il doit être considéré comme un étranger qui n’a pas son mot à dire dans les affaires internes du pays. « Les premiers terroristes sont les gens du MNLA », a-t-il conclu.
A. M. C.
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-06-10 13:29:28