Cher amis,
Permettez-moi, tout d’abord; en ces instants solennels, de saluer la présence parmi nous des représentants des partis amis, de nos invités d’honneur et de nos délégués, venus de l’intérieur et de l’Extérieur du Mali. Que les uns et les autres trouvent en ces mots de bienvenue le témoignage de notre profonde gratitude icî
Mesdames et Messieurs, Chers amis, 17 mois, jour pour jour, après l’acte fondateur qu’a été pour notre parti l’assemblée constitutive du 17 juillet 2010, nous voici réunis en Convention en ce jour pour mesurer le chemin parcouru, évaluer nos forces et faiblesses, et nous projeter dans l’avenir. En jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, les défis surmontés, les paris gagnés et réalisations faites, un seul mot me vient à l’esprit: nous avons eu raison d’oser! Il fallait en effet oser et croire en cette entreprise, qui paraissait alors, à bien des égards, relever de l’impossible. Créer un parti politique, dans un pays qui en compte des dizaines, et des plus respectables du reste, à quelques mois à peine d’échéances électorales importantes, représentait un véritable challenge.
Cet événement consacrait une prise de conscience de milliers d’hommes et de femmes, décidés à sortir des sentiers battus pour œuvrer à l’émergence au Mali d’une autre manière de faire la politique. Ce faisant, ces hommes et ces femmes se sont inspirés de l’exemple d’un homme qui a toujours su placer notre pays au dessus de tout et l’intérêt général au dessus de toutes les autres considérations: j’ai nommé le Président Amadou Toumani Touré.
Chers amis, la tenue des assises de cette Convention, avec la participation des délégués venus de tout le Mali et des quatre coins du monde, constitue la meilleure démonstration de la justesse du choix fondamental que nous avons opéré et matérialisé le 17 juillet 2010. Ce choix, qui était de créer un parti politique ayant pour ambition et pour crédo la défense des acquis obtenus par le Mali sous le leadership politique du Président Amadou Toumani Touré et la pérennisation de la vision politique de celui-ci, s’est révélé tout simplement gagnant, au regard de l’accueil enthousiaste qu’ont réservé nos compatriotes au PDES.
En effet, au jour d’aujourd’hui, notre parti couvre en termes d’implantation l’ensemble du territoire national, avec un taux de mise en place des structures d’environ 90%. Il présente également le visage d’une formation politique reflétant le Mali dans sa diversité, car il enregistre l’adhésion de milliers de jeunes, de d’élus locaux et nationaux ayant une forte assise populaire, de cadres issus du secteur privé comme du public, d’opérateurs économiques dynamiques et de leaders provenant de divers horizons socioprofessionnels. Avec quinze députés à son actif et plus de 1500 élus municipaux, le PDES a pu enfin atteindre un objectif qu’il s’est fixé dès le départ, compter parmi les toutes premières forces politiques du pays. Si nous devons tous être fiers de ces résultats remarquables, il importe cependant que nous ayons à l’esprit l’importance des défis présents et futurs.
Parmi ces défis, il y a d’abord et avant tout notre capacité à transcender les questions crypto personnelles, pour refléter et mériter davantage les valeurs d’union et de rassemblement qui fondent la vision du Président Amadou Toumani Touré, l’homme exception dont nous prétendons poursuivre l’œuvre et l’héritage politique. De notre capacité à nous hisser à la hauteur de cette mission historique dépendra en grande partie l’avenir immédiat de notre parti et de notre pays. Pour consolider les acquis politiques et économiques et sociaux obtenus par le Mali et capitaliser les résultats positifs que le PDES a obtenus en si peu de temps j’appelle à l’unité tous les responsables et militants du Parti. Unité, Discipline, Consensus, telles sont les clés du succès.
Comme j’ai eu à le répéter souvent, la victoire en 2012, qui est à portée de main, la pérennisation de la vision du Président de la République, seraient autant d’objectifs compromis, si la discipline et l’unité ne restaient pas pour nous des impératifs absolus.
Mesdames et Messieurs, Mesdames et Messieurs les délégués, Chers amis, la participation aux échéances électorales qui se tiendront dans quelques mois dans notre pays constitue pour notre parti le deuxième grand défi. Pour le relever avec succès, nous devons être encore plus unis, consentir encore plus d’efforts, encore plus de sacrifices , aller à la rencontre de nos compatriotes, où qu’ils se trouvent, au Mali comme à l’Etranger, et rester constamment à l’écoute de leurs préoccupations. Nous devons aussi ouvrir les portes de notre parti à tous les Maliens désireux de consolider les acquis obtenus et les progrès réalisés par notre peuple ces dernières années. Nous devons aussi et surtout réussir, à travers des alliances politiques et électorales appropriées, à favoriser l’émergence pour les cinq années à venir d’une majorité de gouvernement. Sans précipitation et avec une conscience aiguë des enjeux actuels, le PDES a entamé un dialogue avec l’ensemble des forces politiques acquises à la nécessité de poursuivre les changements réussis dans notre pays.
Il vous appartiendra, au cours de vos travaux, de définir les orientations fondamentales et de donner les indications utiles à propos des alliances futures du parti qui, faut-il le rappeler, est partie intégrante de la majorité présidentielle actuelle formée autour de l’ADP. Mesdames et Messieurs, la tenue des élections en 2012 représente également, au delà du PDES, un défi pour tous nos compatriotes et pour tous les partis soucieux de l’avenir immédiat de notre démocratie et de la préservation de la stabilité dans notre pays. Le PDES œuvrera de concert avec les amis, nombreux, qu’il compte parmi les partis politiques de la place, pour la tenue d’élections crédibles et apaisées.
A cet effet, le soutien de notre parti ne fera pas défaut au Gouvernement, pour lequel la tenue d’élections crédibles et apaisées est un objectif clairement affiché.
Mesdames et messieurs, Chers amis, Le maintien de la stabilité dans notre pays et de la cohésion nationale passe également par la poursuite des efforts engagés par le Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, pour consolider la paix et la quiétude au Nord de notre pays. Depuis quelque temps en effet, avec les répercussions de la crise libyenne, l’on assiste à la résurgence de l’insécurité et du terrorisme. Le PDES condamne avec force les actes de terrorisme et les crimes commis par des bandes armées sans foi ni loi dans la bande sahélo-saharienne, contre de paisibles populations et les ressortissants Etrangers, et réaffirme son adhésion à la ligne définie par le Président de la République pour gérer la question de l’insécurité au Nord. Cette ligne peut se résumer en deux propositions: combattre énergiquement le terrorisme et l’insécurité, tout en se gardant de faire l’amalgame entre les auteurs de ces actes criminels et quelque communauté que ce soit.
Mesdames et Messieurs, Chers amis, le référendum constitutionnel figure, à n’en point douter, parmi les grands défis qui nous interpellent. Notre peuple est en effet appelé à se prononcer, et, ce depuis l’avènement de la démocratie, à se prononcer sur des réformes, politiques et institutionnelles fondamentales. Ces réformes visent à créer les conditions d’un ancrage durable de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre pays et nous permettront de corriger les insuffisances apparues dans la mis en œuvre de la Constitution du 25février 1992. Le PDES doit œuvrer pour une victoire massive du Oui, en informant et en sensibilisant nos compatriotes sur les avancées que l’adoption du projet de révision constitutionnelle permettra à notre pays de réaliser. J’engage tous les responsables des Coordinations, des Comités et des Cellules de base et, tous les élus de notre parti à se mettre en ordre de marche pour assurer, au soir du 29 avril 2012, date de tenue du référendum, la victoire éclatante du «Oui».
Mesdames et Messieurs, Chers amis, comment évoquer les défis et les batailles qui nous attendent sans parler du présent et du défi de l’élection d’une direction politique homogène, capable de mobiliser les énergies et les ressources, de défendre le projet de société que nous aurons à adopter au cours de ces assises et de veiller au respect des règles, principes et procédures de fonctionnement que nous nous fixerons à I’issue de la relecture de nos statuts et règlement intérieur?
J’ai la ferme conviction qu’en réussissant cette mission nous nous donnerons les moyens les plus sûrs pour remporter toutes les autres batailles que je viens d’évoquer et pour relever avec succès tous les défis. En espérant que les présentes assises nous permettront de prendre les décisions et résolutions à hauteur de nos souhaits, je déclare ouverts les travaux de la première Convention Nationale du PDES. Vive le PDES, Vive le Mali. Je vous remercie de votre attention.
Conférence sur les APE entre l’UE et les pays ACP
Constant Zézé dénonce l’impréparation des Etats africains
Les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les Etats Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) ne sont pas en soi une menace contre les économies de nos pays. C’est l’avis de Dr Constant Zézé, qui dénonce cependant l’impréparation de nos Etats face à leur entrée en vigueur. C’était au cours d’une conférence que le Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP) a organisé jeudi dernier à l’hôtel Radisson.
Le thème de cette conférence était « Quelle gouvernance pour les entreprises des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine dans la perspective de l’entrée en vigueur des Accords de Partenariat Economique (APE) entre l’Union Européenne et les Etats ACP? ». Durant près d’une heure, le conférencier, Dr Constant Zézé, s’est entretenu avec des cadres des administrations économiques et financières, des établissements publics professionnels, de la société civile, des partenaires au développement et des médias de notre pays. Il leur a démontré comment s’adapter au nouveau contexte lié à l’entrée en vigueur des APE. Dr Zézé pense que les APE ne sont pas une menace pour nos économies. Selon lui, tout dépendra de la façon dont nous nous serons préparés. Il a déploré que, trop souvent, l’Afrique ne se prépare pas à relever les défis liés à l’avenir. Alors que la gouvernance impose d’amener les populations d’un point à un autre pour changer leur situation. «Nous n’avons plus besoin de discours vains. Nos dirigeants doivent se poser une seule question: qu’avons-nous fait pour changer les conditions de vie de nos populations? », a-t-il affirmé.
L’Afrique étant, selon le Dr Zézé, un grand marché dans lequel elle est réduite au rôle de consommateur, il a invité notre continent à s’inspirer de l’Asie, qui a su tirer profit de la mondialisation. De son point de vue, tous les pays qui se sont développés ont mis au centre de leurs préoccupations le développement du secteur privé, avec la création d’entreprises. Il a aussi regretté le fait que, dans la plupart de nos Etats, tout soit tourné vers le public. Dans ce système, a-t-il renchéri, les fonctionnaires sont les plus enviés, ce qui n’est pas bon.
Pour rappel, les Accords de Partenariat Economique (APE) constituent le «Volet commercial» de l’Accord de Cotonou, signé en 2000 entre l’Union Européenne et les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, en lieu et place de la Convention de Lomé. Ces nouveaux accords commerciaux, qui devaient entrer en vigueur le 1er janvier 2008, portent sur la libéralisation réciproque du commerce et la suppression des droits de douanes entre les Etats membres de l’Union Européenne et ceux d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, en lieu et place des préférences unilatérales concédées par la partie européenne dans le cadre de la Convention de Lomé. Mais des organisations du secteur privé et des chefs d’entreprises estiment que les APE, en tant qu’accords de libre échange, constituent une menace pour les efforts collectifs et individuels de développement des économies de la région.
C’est pour cette raison que le CERCAP, dans le cadre de son programme de renforcement des capacités, a initié cette conférence publique. Il s’agissait pour lui de préparer nos administrations économiques et financières, nos entreprises et la société civile à l’entrée en vigueur des APE.
Youssouf Diallo
22 Septembre 19/12/2011