Dans le cadre de la mise en œuvre du projet sous régional « Agriculture écologique et biologique (AEB)», l’IPR/IFRA (Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée de Katibougou) a organisé le samedi 10 décembre 2016 en son sein une conférence débat. Le thème de cette conférence débat s’intitule : « Agriculture écologique et biologique : enjeux et perspective pour le Mali».
Ladite conférence était animée par Seydou Tangara, Coordinateur de l’AOPP (Association des Organisations Professionnelles Paysannes) et par le point focal de l’AEB à l’IPR/IFRA de Katibougou, Pr Amadou Coulibaly en présence du directeur des études de l’IPR/IFRA, Pr Lassine Soumano, de l’honorable Tiassé Coulibaly, président de l’Aopp et de nombreuses autres personnalités. Il ressort de cette conférence débat que l’agriculture écologique et biologique est non seulement un véritable moyen d’assurer la santé publique mais aussi une opportunité de nourrir l’humanité toute entière.
Agriculture Écologique et Biologique (AEB) est un projet sous régional financé par l’Union Africaine basé au Benin. Il est piloté au Mali par l’AOPP (Association des Organisations Professionnelles Paysannes). Le volet Communication (Vulgarisation) est géré par l’IPR/IFRA. Au cours de cette conférence débat, le directeur des études de l’IPR/IFRA, Lassine Soumano a remercié le réseau Agriculture Ecologique Biologique (AEB) d’avoir choisi leur institut pour assurer la communication de ses activités.
Avant d’ajouter que le choix se justifie par le rôle que l’IPR/IFRA a joué et est entrain de jouer pour le développement rural au Mali. Après avoir fait l’historique de l’IPR/IFRA, il a souligné que l’une des missions de l’institut est la promotion et le développement de la recherche scientifique et technologique. A l’en croire, de 1968 à 2015, il y a eu 11 400 diplômés de l’institut. Il a indiqué que le thème de cette conférence est capital car il est d’actualité.
Pour sa part, l’honorable Tiassé Coulibaly a fait savoir que l’agriculture biologique contribue à l’adaptation au changement climatique, et représente un moyen de lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Dans sa présentation, le conférencier Seydou Tangara a mis l’accent sur la loi d’orientation agricole (2006). « Les défis de l’agriculture malienne sont principalement de trois ordres : Produire en quantité et en qualité une nourriture diversifiée pour une population en pleine croissance en assurant un revenu digne aux paysans, paysannes. Résister face aux impacts négatifs des changements climatiques, à la baisse des rendements et de la productivité qui s’en suit.
Produire tout en permettant la restauration de l’environnement et des ressources naturelles base de tout processus de durabilité », a-t-il dit. Le conférencier définit l’Agro écologie comme étant une discipline qui intègre les dimensions économiques, sociales et politiques de la production agricole et alimentaire et cela en relation avec une vie humaine plus harmonieuse et soutenable. Ses objectifs principaux, dit-il, sont de faire évoluer l’agriculture orientée actuellement sur le quantitatif et l’économique strict, vers une agriculture qualitative visant la satisfaction des besoins. A ses dires, l’agriculture biologique est un système de production qui maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur des processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets adverses. En réponse aux questions des uns et des autres, le deuxième conférencier, Amadou K Coulibaly, chef laboratoire de biologie des arthropodes à l’IPR/ IFRA de Katibougou (Koulikoro) a mis l’accent sur les avantages de l’agro écologie qui selon lui permet d’éviter les gens d’aller en pharmacie. « La solution pour notre santé est dans l’agro écologie. La santé se trouve dans le naturel », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo