Celui-ci fixait la durée de la transition à un an et surtout reconduit Dioncounda Traoré à la tête du pays à la suite d’un intérim de 40 jours arrivés à expiration. Depuis quelques jours déjà, selon les deux communiqués, des messages de haine et d’intimidation émanant des pro junte – qui estimaient que la CEDEAO a décidé à la place du peuple malien – circulaient sur des radios privées et demandaient la tenue d’une convention nationale et au président intérimaire de « dégager ».
Le scandale de l’atteinte à l’intégrité physique du président de la République pose le problème de la sécurisation des institutions de la transition tel qu’évoqué par la Cedeao qui avait décidé de déployer une force pour ce faire. Le gouvernement et le CNRDRE y avaient opposé un refus catégorique pour des motifs faisant état d’atteinte à la souveraineté nationale. Où sont donc passées les forces de sécurité qui avaient pour tâche de veiller sur le président ? Il est inadmissible, disent les deux communiqués, que la République soit touchée dans ses fondements par des actes d’une telle gravité et qui devront conduire à l’ouverture d’une enquête et la poursuite des auteurs ainsi que leurs complices. Les agresseurs de Dioncounda ont porté atteinte non pas à un homme mais à une institution, à un pays, à une Nation. Pour cette raison des interpellations fortes doivent être faites sur la chaine de responsabilité quant à la sécurité du président de la République.
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* Front pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République – FDR
COMMUNIQUE
Le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) condamne avec la dernière énergie l’agression inqualifiable perpétrée ce jour contre le président de la République dans ses bureaux.
Cette agression inqualifiable est l’aboutissement de la campagne de haine et d’apologie du crime entretenue depuis plusieurs semaines sur un certain nombre des radios FM privées et par des acteurs de la scène politique et de la société civile.
Le FDR s’étonne que des mesures de sécurité appropriées n’aient pas été prises pour protéger le palais présidentiel et le président de la République devant l’avancée des manifestants hostiles. Cet acte grave et inqualifiable interpelle ceux qui ont la responsabilité de la sécurité publique et de la protection des personnalités.
Le FDR invite le Gouvernement à prendre des mesures diligentes pour faire toute la lumière sur l’agression contre le président de la République, identifier les auteurs et les traduire en justice.
Les défaillances dans la chaine des responsabilités devraient être également identifiées et sanctionnées avec rigueur.
Le FDR met en garde tous ceux qui veulent rendre ce pays ingouvernable.
Bamako, le 21 mai 2012
Le FDR
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* DECLARATION DU PARENA SUR L’AGGRESSION
DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Le PARENA a appris avec consternation que des groupes extrémistes ont agressé physiquement le président de la République en ses bureaux où il avait voulu les recevoir pour discuter avec eux de leurs doléances.
Cette lâche agression a pu être perpétrée parce que le président de la République ne bénéficiait d’aucune protection suffisante en matière de sécurité malgré les appels répétés lancés en ce sens aux autorités compétentes.
Par ailleurs, les intentions de ceux qui ont attaqué le palais de Koulouba étaient connues depuis hier à partir de certains appels incendiaires lancés contre le Président Dioncounda Traoré.
Le PARENA interpelle le Gouvernement et le CNRDRE sur leur responsabilité dans la sécurisation des organes de la Transition car c’est eux qui ont clairement dit non à la proposition de la CEDEAO d’envoyer des forces pour sécuriser les organes de la Transition. A l’époque, ils ont laissé entendre que c’était faire injure à leur sens de responsabilité que de vouloir faire assurer la sécurité des personnes et des biens par une force « étrangère. »
Les faits ont donné raison à la CEDEAO : la sécurité des organes de la Transition n’est pas garantie !
Le Parena condamne sans réserve cette lâche agression ainsi que toutes formes de violences comme mode de règlement des problèmes politiques.
Le Parena demande aux autorités compétentes de diligenter une enquête impartiale aux fins de traduire devant la justice les auteurs de ces faits et leurs complices.
Le Parena réaffirme son attachement au retour effectif des militaires dans les casernes et au respect scrupuleux de l’ordre constitutionnel.
Bamako, le 21 mai 2012
Le Président
Tiébilé Dramé
Le Républicain Mali 22/5/2012