L’année 2011 sera sans nul doute un moment d’intenses activités surtout pour les hommes politiques. Sur le plan institutionnel, il devra commencer sur les chapeaux de roue avec le remaniement ministériel annoncé depuis plus d’un an et qui devra être marqué par l’avènement à la Primature de Diango Sissoko, présentement ministre/secrétaire général de la présidence, en lieu et place de Modibo Sidibé annoncé partant pour la présidentielle de 2012.
Même si le président de la République a fait l’impasse sur la réforme constitutionnelle lors de son discours de nouvel an, la nouvelle équipe qui devra comprendre également des représentants de l’opposition, est attendue sur le terrain de grandes réformes politiques. On en profitera pour évoquer l’harmonisation des mandats. Au Haut conseil des collectivités comme à l’Assemblée nationale, on est prêt à défendre l’option de faire de 2014 l’année des élections générales au Mali.
Du côté de l’Assemblée nationale, les dossiers brûlants ne manqueront pas. Après plusieurs reports, les élus de la nation vont trancher définitivement certaines questions comme la relecture du délicat Code des personnes et de la famille qui soulève une vive polémique entre les organisations religieuses, les politiques et les organisations de défense des droits de l’Homme.
Ils devront aussi vider le dossier de l’abolition de la peine de mort en étude depuis 3 ans et enfin décider de l’ouverture des services de la télévision au secteur privé qui fait déjà l’objet de plusieurs convoitises.
Du côté des formations politiques, les prochains mois seront sans répit. D’abord à l’Adéma/PASJ où la désignation du candidat à la présidentielle de 2012 commencera dès la semaine prochaine avec le dépôt des dossiers de candidatures. Une commission, présidée par le 1er vice-président, Ibrahima Ndiaye, sera chargée du dépouillement.
On annonce une dizaine de candidats plus ou moins sérieux. Ce processus sera bouclé par la tenue, le 25 mai, d’une conférence nationale d’investiture du candidat retenu par le comité exécutif, le 26 mars. Le même mois verra la fin du mandat de Soumaïla Cissé à la tête de la Commission de l’Uémoa et son retour sur l’échiquier politique national à la tête de l’URD pour préparer la prochaine présidentielle.
D’ici là, le PDES aura déjà tenu son congrès constitutif annoncé comme le premier vrai test grandeur nature pour les amis d’ATT qui ont déjà réussi à faire saigner les grands partis comme l’Adéma, l’URD, le RPM et le Cnid/Fyt. Justement, le parti de Mountaga Tall qui a connu l’année dernière de nombreuses défections, devra tenir son congrès attendu depuis deux ans.
Et le Parena de Tié bilé Dramé devra trancher s’il veut se faire bouffer par l’Adéma/PASJ dont certains leaders à l’instar d’Ali Nouhoun Diallo et Ousmane Sy travailleront à la reconstitution de la grande famille Adéma. Pendant ce temps, le parti Sadi d’Oumar Mariko organisera son congrès extraordinaire pour investir l’ancien leader estudiantin comme candidat à la succession d’ATT.
Toutes ces formations politiques vont suivre avec grand intérêt en février prochain, la reprise des municipales en Commune IV où Moussa Mara, le maire sortant, dont la liste vient d’être invalidée par un tribunal de première instance, veut rééditer son exploit.
Sur d’autres plans, le Mali fera son grand retour dans les phases finales des compétitions continentales au niveau des catégories d’âge, notamment les cadets et les juniors qui peuvent faire des exploits. Le grand espoir attendu en 2011 est sans conteste la mise en service du 3e pont de Bamako. Avec ce nouvel édifice, ATT marquera pour l’éternité son passage à la tête de l’Etat malien.
DAK
L’ Indicateur Renouveau 10/01/2011