Agence malienne de presse et de publicité : Le challenge de la diversification des produits

Agence malienne de presse et de publicité : Le challenge de la diversification des produits
    Le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, en sa qualité de président du Conseil d’administration, a autorisé la direction générale de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) à développer ses projets afin de permettre à la structure de continuer à offrir aux Maliens et à nos hôtes un service public de qualité en matière d’information et de communication.

Me Harouna Mamadou Toureh présidait hier en effet l’ouverture des travaux de la 41è session ordinaire du conseil d’administration de l’Agence, en présence de son directeur général, Bréhima Touré et de l’ensemble des administrateurs.

Le projet de budget 2022 de l’Amap est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 2.434.870.000 de Fcfa.

Les prévisions de ressources propres se chiffrent à 1.640.000.000 de Fcfa, contre 794.870.000 de Fcfa de subvention de l’État.

Il en ressort que plus des deux tiers de ce budget sont constitués par les ressources propres de l’Amap.

Un défi énorme face auquel il faut se réinventer en multipliant les sources de revenus.

Pour y arriver, la direction générale a misé sur une stratégie de diversification des produits commerciaux de l’Amap.

«Dans un bref délai, la fabrique de sacs en papier sera installée pour, à la fois, diversifier les produits d’imprimerie de l’Amap et offrir au public une alternative écologique aux sacs en plastique dont la nuisance est connue de tous», a annoncé le ministre Toureh.

Le ministre Toureh a dit attendre de l’Amap une meilleure communication sur les objectifs de la Transition

C’est dans ce même esprit de diversification que l’Agence a, selon le patron du département en charge de la Communication, lancé les magazines L’Essor des Régions et L’Essor Genre.

«Ces nouvelles publications ainsi que les Suppléments Culture et Sports ont pour objectifs d’offrir aux lecteurs des contenus médiatiques diversifiés et d’attirer davantage de publicité.

Toujours dans le cadre de la diversification des produits commerciaux, l’Amap vient d’implanter deux panneaux géants à Bamako pour offrir plus de possibilité aux annonceurs», a salué le président de son conseil d’administration.

La mise en cohérence de tous ces produits devrait permettre à l’Amap d’offrir aux «Maliens et à nos hôtes un service public de qualité en matière d’information et de communication». En la matière, a insisté le ministre Toureh, le gouvernement attend de l’Amap une meilleure communication sur les objectifs de la Transition.

Notamment sur les Assises nationales de la refondation (ANR) qui, selon lui, sont attendues comme le rendez-vous pour la réussite duquel tous les Maliens doivent se mobiliser comme un seul homme afin de décider du devenir de notre chère Patrie.

Aussi, les thèmes comme la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement, la lutte contre l’insécurité, la promotion de la paix et de la réconciliation à travers la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger devront-ils avoir une large place dans les différents organes de l’Amap.

En clair, «les contenus proposés par les organes médiatiques comme L’Essor, Kibaru et l’Agence nationale de presse, doivent refléter les aspirations profondes des Maliens à affirmer leur souveraineté et à traduire dans la réalité leur volonté de décider des solutions de sortie de crise», a recommandé Me Harouna Mamadou Toureh.

Pour la réalisation de ces projets, l’Amap peut compter sur le soutien de l’État. Au titre de l’exercice budgétaire 2022, en plus de la subvention classique qui prend en charge les intrants d’imprimerie, l’eau et l’électricité, l’État alloue à l’Agence, dans le cadre du Budget spécial d’investissement, la somme de 300 millions de Fcfa destinés à la construction d’un bâtiment R+3 à Bamako et du bureau régional à Sikasso, a rappelé le ministre Toureh. Ces deux chantiers ont déjà démarré et les travaux se poursuivent, a-t-il noté.

Cheick M. TRAORÉ / Source: L’Essormali