Après la lecture de versets du saint-Coran, le président l’Association pour le développement du cercle de Bourem (Adc-Bourem), Abdrahamane Touré, a indiqué que la situation que vivent les populations du septentrion malien est très grave car elles sont prisonnières sur leurs propres terres ou sont contraintes à migrer vers d’autres cieux relativement calmes. Le président Abdrahamane Touré a réaffirmé l’attachement de l’Adc-Bourem à la République du Mali et a souhaité la libération des territoires occupés afin que la paix sociale règne. A ses dires, la contribution de tout un chacun est nécessaire pour la reconquête des régions nord du Mali. « Nous avons donc le devoir et l’obligation de taire nos querelles qui concernent d’ailleurs plus nos personnes que l’intérêt général, si nous voulons préserver ce que l’homme sonrhaï a de plus cher : la dignité et la liberté », a-t-il dit. A l’en croire, le chemin est certes long et plein d’embûches, mais la solidarité et le sursaut national sont des atouts pour espérer un Mali uni où il fera bon vivre. Abdrahamane Touré a signalé qu’une commission humanitaire de l’Adc-Bourem est mise en place pour la gestion de la crise humanitaire.
Cette commission présidée par Mohamed Saliha Maïga dispose d’un compte bancaire à la Bank Of Africa (BOA) sous le numéro 25106638901-97. Selon Mohamed Saliha Maïga, le cercle de Bourem est la partie nord de la région de Gao, s’étend sur une superficie de 42000 km2 dans la vallée du fleuve Niger. Sa population de 115 958 habitants, majoritairement sonrhaï (Arma, Songhoï, Peulh), comporte aussi des Touareg, Arabes. Bourem fit partie de l’empire Songhoï des Dia, Sonni et Askia, le plus vaste de l’Afrique précoloniale. « Les populations du Nord, dit-on, ont des revendications légitimes. Précisément, nous du nord, revendiquons le retour à l’intégrité du Mali, à sa laïcité, à la démocratie et à la République. Nous n’avons pas vocation à être spoliés de nos terroirs ancestraux, ni n’avons vécu pour devenir des otages de rebelles félons », a dit le président de la commission humanitaire, Mohamed Saliha Maïga.
Les résolutions issues de l’assemblée générale sont d’exhorter le gouvernement de la République du Mali, la Cedeao, l’Union Africaine, les Nations Unies et tous les amis du Mali à engager immédiatement toutes actions nécessaires pour libérer les populations de Gao, Tombouctou et Kidal. L’assemblée exige la participation de l’Adc-Bourem à toutes les phases de négociation avec les mouvements rebelles pour une sortie de crise définitive ; demande au gouvernement du Mali et à la communauté internationale de faire de la gestion de la crise au nord une priorité permanente et de veiller sur les personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain Mali 18/06/2012