La Commission présidentielle de coordination des infrastructures (PICC) a identifié 654 projets, qu’elle a répartis en 18 projets stratégiques intégrés.
Parmi eux, le développement du massif du Waterberg (nord), une zone riche en charbon qui est considérée comme la nouvelle frontière du développement minier du pays, celui du corridor reliant le Gauteng (la région de Johannesburg et Pretoria) au port de Durban (est) et un effort pour les régions rurales où le régime de l’apartheid avait parqué une bonne partie de la population noire.
Le programme comprend aussi un volet énergétique, l’amélioration des transports urbains, la construction d’écoles et de deux universités, le déploiement de réseaux de fibre optique, et même des projets hors du pays (avec par exemple un barrage hydroélectrique en République démocratique du Congo).
L’investissement public a besoin d’énormes quantités d’éléments tels que des équipement, des matériaux de construction, des générateurs, des grues, des trains et même le goudron pour les routes. Si tous ces matériaux sont achetés localement, leur production donnera un véritable coup de fouet à l’économie, a souligné Jacob Zuma.
Les nombreux responsables sud-africains présents vendredi sont cependant restés très vagues sur les sommes en jeu et sur la façon de financer ces projets, alors que les agences de notation Moody’s et Standard and Poors’s viennent de dégrader les notes du pays, dont le stratégique secteur minier est agité par une vague de grèves violentes.
Balayant l’inquiétude suscitée par ces grèves, les ministres présents ont souligné qu’il s’agissait essentiellement de projets à long terme, et que le volet social du plan était très important.
Si vous négligez les infrastructures sociales, vous allez avoir de sérieux problèmes, a reconnu le vice-ministre des Travaux publics Jeremy Cronin. Les mouvements de grève des mineurs ont mis en évidence la misère dans laquelle vivent une bonne partie d’entre eux, dans des bidonvilles sans eau ni électricité.
Le président Zuma a précisé qu’une première enveloppe de 844 milliards de rands (75 milliards d’euros) d’argent public serait débloquée dans les trois ans.
Le secteur privé devrait être mis à contribution, Ebrahim Patel s’interrogeant comment en avoir plus pour son argent avec les partenariats public-privé.
Interrogé par l’AFP, le ministre du Développement économique a expliqué que le gouvernement préférait rester discret sur les montants des projets, pour essayer de faire baisser les prix.L’expérience de la Coupe du monde de football de 2010, organisée par l’Afrique du Sud, a montré que les entreprises se montraient plus gourmandes si elles avaient l’impression que l’Etat a de l’argent, a-t-il dit.
(©AFP / 19 octobre 2012 15h36)