A quand la fin de la violence dans l’espace universitaire ? Qui est derrière cette histoire ? Sont autant de questions que les étudiants des différentes universités de Bamako se posent. En tout cas, depuis l’atteinte à l’intégrité physique du secrétaire général du bureau de la coordination du comité AEEM, Hamadoun Traoré, le 30 avril dernier, le climat sécuritaire est loin d’être serein dans le monde universitaire. Cette fusillade au sein de l’AEEM a commencé quand Hamadoun était à l’hôpital Gabriel Touré pour ses soins médicaux.
Le secrétaire général par intérim, Ibrahim Traoré et ses militants ont voulu faire quelques changements dans les différents comités des universités de Bamako. Les éléments favorables à Hamandoun ont rejeté cette proposition d’Ibrahim. Cette position du clan de Hamadou n’a pas été du goût d’Ibrahim et face à cette situation il a voulu changer complètement tous les secrétaires généraux qui lui tenaient le couteau à gorge.
Dans cette vive tension, les éléments de Hamadoun ont chassé le secrétaire général par intérim bien avant le retour de Hamadoun à la Faculté et interdira les Fac aux éléments qui soutiennent Ibrahim Traoré. Ainsi, la nuit du 1er au 2 juillet, quelques hommes armés de manchettes ont sérieusement agressé l’étudiants Ibrahim Traoré à la Faculté des sciences et de la technologie, l’ex-Fast.
Depuis cette date ses deux groupes, tous armés, cherchent à se neutraliser. Et c’est ce lundi que qu’ils se sont affrontés pour une énième de fois à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Le bureau intérimaire avait tenté de renouveler le bureau du comité AEEM de la Faculté de droit privé (FDPRI), ils ont été empêchés par le groupe de Hamadoun Traoré. Ce qui a alors entrainé l’affrontement entre ces groupes rivaux. Les forces de l’ordre ont dû intervenir à coups de gaz lacrymogènes pour disperser les deux clans. Elles ont pu récupérer beaucoup d’armes blanches. Dans cet affrontement du lundi dernier aucune perte de vies humaines n’a été enregistrée, mais des cas de blessures graves, dont deux partisans du bureau intérimaire et plus de dix motos ont été brulées par Hamadoun et ses éléments.
Une faillite de responsabilité du gouvernement !
Depuis les attaques du 30 avril, les autorités avaient décidé de mettre en place les postes de sécurité dans toutes les Facultés pour maintenir la sécuritaire des étudiants, mais dès lors aucun policier ne se trouve dans ces postes, faisant comme la sécurité des étudiants ne leur importe à rien.
Même le lendemain de l’agression de Ibrahim, les deux ministres en charge de l’Education ont rendu visité à l’hôpital Gabriel Touré et ont rassuré la victime de tout mettre en œuvre pour que les couples soient sanctionnés. Jusqu’à présent, les étudiants continuent à se massacrer et si le gouvernement ne prend pas sa responsabilité ces deux groupes risquent de créer des clans dans l’ensemble de nos structures Universitaires. Chose n’est pas sans conséquence dans le secteur de l’éducation.
A suivre…
Nabila Ibrahim Sogoba
L’Indicateur du Renouvea
27 Juillet 2012