Dans un entretien qu’il nous a accordé dans la toute première semaine de la grève, le Secrétaire Général du Syltae soutenait que les doléances des travailleurs sont en instance depuis 7 ans. Ces doléances sont relatives à des problèmes de gestion interne, le préfinancement des frais médicaux, des problèmes de bourses de formation accordées aux cadres, voire des problèmes d’eau dans certaines directions.
Les discussions ont été très houleuses entre les responsables du département et le syndicat engendrant une certaine tension au sujet des indemnités et le statut du personnel des affaires étrangères. Les travailleurs réclamaient un statut autonome pendant que le gouvernement s’était inscrit dans la dynamique d’un statut particulier. Le syndicat a alors conclu à une rupture de contrat avec le département pendant que ce dernier brandissait une mauvaise volonté de la part des partenaires syndicalistes.
C’est la commission de conciliation mise en place, le 10 février 2011, par arrêté du ministre du travail et de la fonction publique qui a finalement discuté les points du préavis déposé, le 02 février 2011. Ces points sont notamment le statut autonome du cadre des Affaires Etrangères et le plan de carrière des travailleurs du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale ainsi que des textes annexes accordant des avantages aux travailleurs. Suite aux travaux de cette commission de conciliation et aux échanges intervenus entre le Syltae et la partie gouvernementale, il a été convenu de l’augmentation, à compter du 1er juillet 2011, du taux mensuel des primes pour tous les travailleurs du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale de 5000 à 20 000, selon les catégories.
Les négociations sur les taux des primes se poursuivront entre le Syltae et le gouvernement et il a été décidé de la mise en place d’une commission chargée du suivi du procès-verbal relatif à cette grève. Il s’agit notamment d’un procès verbal de conciliation en date du 16 février 2011 et du présent protocole d’accord. «Au regard de ce qui précède, le Syltae décide de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée», conclut le protocole d’accord.
Seydou Coulibaly
Le républicain 31/05/2011