Le groupe parlementaire de l’opposition, Vigilance républicaine et démocratique (VRD) veut interpeller le gouvernement sur les manifestations patriotiques du 12 juillet à Gao et du 17 août à Bamako, qui ont occasionné des pertes et en vies humaines et plusieurs blessés. L’annonce a été faite à la faveur d’une réunion extraordinaire le jeudi 18 août, au siège de l’URD.
Le collectif des 11 partis politiques de l’opposition réunis en séance extraordinaire le jeudi 18 août 2016, au siège de l’Union pour la République et démocratie (URD) a analysé les événements survenus le mercredi 17 août, suite à l’interpellation de l’animateur Mohamed Youssouf Bathily. Selon l’opposition, ces événements ont fait au moins un mort et plusieurs blessés.
Présentant leurs condoléances à la famille de la victime tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés, l’opposition a exprimé sa préoccupation sur la dégradation de la situation socio-politique et sécuritaire et le déroulement malheureux des manifestations du 17 août à Bamako.
« Les partis de l’opposition condamnent la banalisation et l’utilisation disproportionnée de la force notamment des balles réelles qui entraînent des pertes en vies humaines et blessés, la mise en cause de la liberté d’expression et de manifestation consacrée par la Constitution », indique un communiqué.
Par ailleurs les partis de l’opposition exigent l’ouverture d’une enquête indépendante avec la participation des organisations de droits de l’Homme pour rechercher et punir, selon la loi, les responsables de ces violences. Aussi, la levée de la suspension des réseaux sociaux.
Les partis de l’opposition demandent à leurs députés regroupés au sein du groupe parlementaire VRD d’interpeller le gouvernement sur les événements du 12 juillet à Gao et du 17 aout à Bamako.
« Le collectif des 11 partis réaffirment leur attachement à des libertés démocratiques consacrées par la Constitution notamment la liberté d’expression et de manifestation pacifique ; des valeurs cardinales sur lesquelles reposent notre société ; à savoir : le respect de la dignité de l’honneur des citoyens ».
Bréhima Sogoba