Les vraies raisons de l’arrestation de Ras Bath ont été dévoilées vendredi dernier par le Collectif de défense de la République (CDR) en conférence de presse à la Maison de la presse.
Selon les conférenciers Makan Konaté (Radio Maliba FM), Tidiane Tangara (journal Le Libéral) et Abdoul Niang (Radio Dambé) tout a commencé le 9 aout dernier quand le ministre de la Justice Me Ismaël Konaté a invité Ras Bath dans son bureau lui proposant un contrat de prestation.
Selon les conférenciers, le ministre Konaté aurait demandé au journaliste de Maliba FM de travailler avec lui vu son audience. « Le ministre a expliqué à Ras Bath qu’il va lui remettre des dossiers pour qu’il en parle dans ses émissions comme il a l’habitude et qu’il se fera le devoir de de poursuivre ces personnes… pour un Mali meilleur », ont avoué les conférenciers.
Désormais confiant Ras Bath a donné son accord de principe au ministre lui proposant même de commencer de « partenariat » avec le dossier de l’Assistance aéroportuaire au Mali (Asam) qui concernerait Tiéman Hubert Coulibaly, alors ministre de la Défense et des Anciens combattants, et son père.
Pour Makan Konaté, Tiéman et Me Konaté seraient des amis d’enfance. Et d’ajouter que Tiéman aurait dit à Me Konaté de se méfier de Ras parce incontrôlable et pouvant lui nuire un jour.
Selon les conférenciers la vraie raison de l’arrestation de Ras Bath avec 55 plaintes sur le dos se trouve dans ce marchandage. Ils déclarent avoir l’enregistrement des quarante minutes de conversation entre le ministre et Ras Bath ce jour-là et n’hésiteraient pas à le faire écouter si les charges contre Ras Bath persistaient.
Le CDR demande l’annulation de poursuites engagées contre Ras Bath, car selon lui, Ras Bath est un journaliste et il ne doit pas être traité comme un citoyen ordinaire. « Il y a des lois à appliquer quand il s’agit d’un journaliste mais Ras Bath n’a pas obtenu ces faveurs », a-t-il dénoncé.
Les conférenciers ont aussi affirmé que Ras Bath ne veut pas négocier sa liberté et qu’il s’en remet à la justice, cette même justice qui l’a privé de sa liberté.
Mariam Camara