Convoqué au tribunal de la commune 6 du district de Bamako par le juge Papa Sylla, l’ancien député de Yélimané, Mamadou Hawa Gassama,dans une affaire de spéculation foncière, a été mis aux arrêts et placé sous mandat, depuis le vendredi dernier.
Les faits se sont déroulés en 2009, lorsque Mamadou Hawa Gassama et un magistrat, du nom de Seydou Papa Diarra, lorgnaient une parcelle à Niamana et tous ont enclenché une procédure de convoitise pour acquérir ladite parcelle. Mais, à un moment donné, selon nos sources, Mamadou HawaGassama s’est mis d’accord avec M.Diarra,afin que ce dernier lui cèdecette parcelle. Avant de lui promettre de lui payer unecompensation. C’est ainsi qu’en 2012, le député de Yélimané, avec l’accord du préfet de Kati, à l’époque, Mamadou Sylla, a régularisé la parcelle en son nom. C’est lorsque M. Gassama a mis du temps à compenserle juge que celui-cia porté plainte, la semaine dernière en accusant ce cadre de l’URDpour des faits qui sont, entre autres,« escroquerie, vol qualifié, disposition du bien d’autrui, injures non publiques ».
Au moment où le magistrat luire proche ces faits, les avocats de Mamadou Hawa réfutent toutes ces accusations et estiment que leur client ne devrait pas être sous mandat de dépôt. Selon eux, le plaignant, le juge, n’a aucun papier prouvant que la parcelle lui appartient. L’un des avocats va jusqu’à dire que cette affaire ne devrait même pas faire l’objet d’une plainte car, précise-t-il, « si les faits (escroquerie, vol qualifié, disposition du bien d’autrui, injures non publiques) qui lui (Gassama) sont reprochés, datent de plus de 3 ans, le procureur doit classer le dossier en cas de plainte ».
En réalité, le plaignant dispose-t-il effectivement un document probant de la parcelle en question ? Où bien, ce mandat de dépôt a-t-il été émis juste pour humilier M. Gassama ? Ce qui est sûr, c’est que les avocats en charge du dossier en général et en particulier Me Modibo Sylla ignore les raisons pour lesquelles, leur client a été arrêté et placé sous mandat de dépôt à la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Ils affirment également que les griefs dont l’ex-députéde Yélimané fait l’objet, ne sont « ni fondés, ni justifiés ».
Lamine BAGAYOGO