AFFAIRE DU SUPPOSE FONDS DE SOUMAILA CISSE BLOQUE PAR LA FRANCE : Quand le RPM se trompe lourdement de combat

Le régime IBK est-il aux abois ou à court de solutions face aux différents problèmes auxquels le pays reste confronté, au point que le secrétaire Général de son parti fait feu de tout bois ? L’ancien ministre du Développement rural multiplie depuis son éviction du gouvernement les bourdes et les maladresses : de sa grave accusation contre l’Opposition qui serait entrain de préparer un coup d’état contre IBK, à ses propos discriminatoires contre les autres partis de la mouvance présidentielle en affirmant qu’aucun autre parti ne fera réélire IBK en 2018 que le RPM, jusqu’à son fameux communiqué où il demande que la lumière soit faite sur la prétendue affaire dite de détournement d’un fonds de l’Agence Française de Développement par Soumaila Cissé alors président de la Commission de l’UEMOA. Le secrétaire général du RPM n’a-t-il rien d’autre à faire que de s’illustrer dans des invectives peu amènes à l’égard de l’Opposition ? Est-il conscient de la gravité de la situation et surtout des immenses défis qui se posent au Mali ? Pense-t-il réellement pouvoir rendre service à IBK par de telles sorties hasardeuses ?
L’histoire commence à donner raison au Président IBK, qui a qualifié sa majorité de dolosive. A en juger par les actes, cette majorité ne peut pas sortir le bateau Mali de sa turbulence actuelle. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles il n’a pas jusque là choisi un Premier ministre au sein du RPM très large majorité à l’Assemblée (75 sur 147 députés), à qui revient en principe dans un régime démocratique ce poste. Dr Bocari Tréta qui semblait avoir la faveur des pronostics compte tenu de son riche parcours politique, se fourvoie tous les jours dans une diatribe haineuse sous prétexte de défendre le régime IBK. Toutes ses sorties sont préjudiciables et irritent davantage ses concitoyens qui, dans leur grande majorité, gardent une image négative de lui et collatéralement le RPM et son président. Depuis sa sortie du gouvernement, M. Tréta, comme un chasseur embusqué, ne fait que tirer feu de tout bois sans discernement sur tous ceux qui rament à contre-courant du régime. Le communiqué hâtif qu’il a signé et qui est consécutif à un article paru dans le journal peu sérieux sénégalais « l’Observateur » accusant le chef de file de l’Opposition malienne de détournement de fonds à l’UEMOA. Ces allégations qui reviennent pour la deuxième fois semblent être faites à dessein pour salir l’image du premier opposant au Mali. L’occasion fut tout trouvée pour le secrétaire général du RPM d’en finir avec le chef de file de l’Opposition. La réaction de l’homme politique ne doit pas être épidermique. Quand un malien qui a représenté son pays à la tête d’une institution internationale est attaquée, le bon réflexe exige de faire des investigations et des recoupements préalables avant toute réaction. Parce qu’en définitive, c’est une affaire que si elle était fondée, écorcherait l’image du Mali tout entier et pas seulement du seul Soumaila Cissé. Mais le droit de réponse de la principale victime semble tellement claire qu’il lève toute équivoque quant à la responsabilité de l’homme dans cette affaire. L’UEMOA en tant que personne morale et ses instances de décision sont au finish les seuls premiers responsable dans cette affaire. C’est pour toutes ces raisons que le RPM devait savoir raison gardée avant de prendre une quelconque position. La réaction de l’élite malienne face au communiqué du RPM a produit les effets contraires et à contribuer à rendre M. Cissé plus populaire comme en témoigne ces nombreuses réactions sur internet venant des maliens de tous bords ? Quelle maladresse pour la Majorité de mettre encore M. Tréta en tête de proue pour donner des coups dont il a lui seul le secret. La gestion de l’honorable Soumaila Cissé à la tête de l’UEMOA est-elle aussi autant entachée de casseroles que la gestion chaotique à scandales du RPM à la tête du Mali ? De mémoire de maliens, le passage de l’Honorable Cissé à l’UEMOA qu’on l’aime ou qu’on le haïsse, sans être URD, aura été l’une des meilleures présidences de cette institution. Le soutenir dans cette affaire, c’est aussi soutenir le Mali.
En définitive, qu’on ne s’y trompe pas, le combat qui mérite d’être mené par la Majorité est sans nul doute celui de la bonne gouvernance au Mali par une résolution diligente des multiples crises et problèmes qui assaillent l’écrasante majorité de nos concitoyens, qui ont pour noms : la crise au septentrion, la corruption, le népotisme, le chômage endémique des jeunes, l’insuffisance d’accès aux services sociaux de base tels que la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité, les denrées de première nécessité.
Youssouf Sissoko
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Source: infosept.