Montrant sur sa couverture les visages de Dominique Strauss-Kahn et de Nafissatou Diallo face à face, Newsweek titre : « La femme de chambre de DSK parle ». Dans un long article, l’hebdomadaire publie le récit de l’incident, tel que raconté par la victime supposée en présence de ses avocats.
« J’ai pensé, ils vont me tuer »
La femme de chambre de l’hôtel Sofitel de Manhattan décrit avec force détails la façon dont l’ancien patron du Fonds monétaire international l’aurait attaquée. C’est en regardant la télévision qu’elle apprend le nom du client de la suite 2806 et elle panique : « Ils disaient qu’il allait être président de la France et j’ai pensé, ils vont me tuer. » Newsweek reconnaît que la Guinéenne a perdu de sa crédibilité en raison de déclarations contradictoires et d’un passé assez trouble. Les défenseurs de Nafissatou Diallo veulent de toute évidence la présenter comme la victime d’un homme riche et puissant.
Les avocats de DSK ripostent
Outre l’article de Newsweek, la femme de chambre vient de donner sa première interview télévisée à ABC : « Dieu est mon témoin, je dis la vérité », déclare-t-elle, les larmes aux yeux. Les avocats de DSK ripostent avec un communiqué cinglant dénonçant la conduite des défenseurs de Diallo qui viole les règles de la profession pour influencer l’opinion et faire pression sur les procureurs.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Rfi 25/07/2011