Après qu’il eut sanctionné 2 militaires qui s’étaient plaints via l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF) pour détournement d’une partie de leurs primes et salaires, le chef d’Etat-major de l’Armée de terre, le Général Oumar Diarra a été interpellé par un collectif d’avocats au nom et pour le compte des 2 hommes en treillis.
Dans la correspondance des avocats, datée du 22 juin dernier, il est demandé à l’officier supérieur de procéder à « l’annulation de sa sanction administrative d’arrêt de rigueur de 50 jours …».
Pour rappel des faits, l’avocat signataire de la correspondance indique que ses clients « ont découvert par le plus grand des hasards qu’il existait en leurs noms deux bulletins de paye de montants différents chaque mois. L’un émis par le commissariat des armées dont le montant net est toujours supérieur à l’autre d’au moins 90 000 F. C’est ainsi qu’ils s’en sont ouverts à certains frères d’armes dont la situation similaire les fonde à croire qu’il s’agit d’une situation généralisée et systémique…. »
Et la missive de poursuivre qu’après avoir constaté que les investigations auxquelles ces 2 militaires s’attendaient trainaient, ils se sont vus dans l’obligation de s’en expliquer à une association, l’AMLCDF, qui a déjà dénoncé la situation au Procureur de la République en charge du Pôle économique et financier de Bamako.
Et l’avocat de préciser que le bulletin de salaire a fondamentalement un caractère individuel et est de nature privée. Sa communication à autrui ne saurait donc aucunement être assimilée à une divulgation de documents administratifs pour mériter une quelconque sanction. « Or, la sanction prononcée en date du 17 juin 2020 à l’égard de mes clients est motivée officiellement la « mise à disposition d’un organe de presse privée de documents administratifs militaires ».
Bruno D S