Quand l’ex ministre de la justice s’interpose contre l’exécution d’une décision de justice
L’affaire de l’achat de l’hôtel Rabelais II de Bamako a connu un rocambolesque retournement de situation le jeudi 07 juillet passé. Et pour cause, selon le PDG de Bambara Group A.S Thiemoko Dembélé, Me Boubacar N Diallo, l’huissier de justice qui était en train d’exécuter une décision de justice en vertu de la grosse en forme exécutoire ordonnant l’expulsion de Madame Monique Alberto Peltier épouse Doray au profit de Bambara Group S.A a reçu un coup de fil de l’ex ministre de la justice et des Droits de l’homme Mme Sanogo Aminata Mallé l’intimant de surseoir à la décision du procureur de la République.
Courroucé par la décision du ministre de la justice et des Droits de l’homme Mme Sanogo Aminata Mallé, le PDG de Bambara Group A.S Thiemoko Dembélé a animé un point de presse le Jeudi 07 juillet 2016 dans les locaux de son établissement afin d’éclairer la lanterne des journalistes sur les contours de l’affaire de l’hôtel Rabelais II de Quinzambougou qui est entrain de faire couler beaucoup d’encre et de salive au Mali.
Selon Thiemoko Dembélé le PDG de Bambara Group S.A :« il y a quelques mois, nous avons été approchés par la Banque Malienne de Solidarité (BMS EX BHM) par écrit pour acquérir des immeubles sis à Quinzambougou, au lieu dit le Rabelais sur la route de Sotuba.
C’est une opération classique qui autorise une Banque à mettre sur le marché des bien immobiliers qui lui appartiennent, en l’occurrence des titres fonciers qui ont été acquis par la suite par ma société Bambara Group S.A qui dispose aujourd’hui desdits titres ».
C’est donc armé de ces titres, raconte-t-il, qu’ils ont approché la dame Monique pour procéder à l’occupation de leur endroit au plus tôt.
« C’est en ce moment que nous avons su que l’hôtel dont se prévaut Madame Monique Doray est en fait en gérance libre au compte de Mr Roger Gammard, qui n’est autre que le mandataire de la BHH auprès de laquelle Monique Doray devait beaucoup d’argent depuis belle lurette et sur lesquelles créances elle n’a honoré ni principal, ni intérêt ; ce qui lui a couté l’expulsion en Décembre 2012 », précise Dembélé.
Il a rappelé que Monique a été expulsée de l’hôtel par décision du tribunal pour n’avoir pas payé ses dettes auprès des Banques (BHM et BMS) qui détiennent sa dation en paiement.
« C’est donc pour faute d’honorer ses créances dûment contractées que Madame Monique Doray a été dessaisie de la jouissance de son hôtel et les immeubles mis en bail à Mr Gammard et vendu récemment à notre société auprès de laquelle Gammard a manifesté son intention de résilier le bail à l’amiable », a expliqué le PDG de Bambara Group A.S. Il s’en est suivi, poursuit Thiemoko Dembélé, un procès fleuve entre Bambara Group S.A et Monique Moray qui « malgré les défaites essuyés devant les différents tribunaux et les décisions d’expulsions s’entêtait à occuper les lieux. » « La dernière en date a eu lieu le jeudi 07 juillet 2016 lorsque l’étude de Me Boubacar N Diallo en vertu de la grosse en forme exécutoire en date du 28 juin 2016 était en train d’expulser Monique Doray reçoit un coup de fil de Mme Sanogo Aminata Mallé, l’ex ministre de la justice l’intimant de surseoir à l’expulsion », déclare Thiemoko Dembélé. Avant de faire savoir : « C’est Me Kassoum tapo qui sous la coupole de son titre de conseiller du président de la République est en train de mener une campagne d’intoxication en faveur de Monique auprès des tribunaux sur du faux ». Moussa Samba Diallo