En effet, depuis 2007, cette affaire défraie la chronique dans notre pays. A cause des humeurs d’un seul homme, l’ex PDG a été injustement maintenu en prison, alors qu’il avait bénéficié d’un non lieu, prononcé par la Cour Suprême le 27 mai 2009.
Après la chute brutale du régime d’ATT, il vient de recouvrer une liberté totale, en même temps que son coaccusé, Ismaël Haïdara, patron de la West African Investment Compagny (WAIC), en fuite depuis quelques années en Allemagne.
On lui reproche, avec son coaccusé, le détournement de 7 milliards de francs CFA. Ainsi, le 1er juin 2007, Diawara a été interpellé et mis sous mandat de dépôt le 8 juin de la même année. A la faveur des Assises de la Cour d’Appel de Bamako en transport à Ségou, il a été condamné le 7 juillet 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité.
Cette décision a été cassée par la Section judiciaire de la Cour Suprême, le 27 mai 2009. Celle-ci ordonna sa remise en liberté, ainsi que celle de son coaccusé, condamné dans le même dossier à 15 ans réclusion criminelle. Peine perdue.
C’était sans compter avec la détermination du pouvoir de l’époque, qui ne voulait pas, selon certaines indiscrétions, le voir respirer l’air pur. C’est pourquoi, selon certaines sources, sur instruction personnelle du Président ATT, il avait été maintenu en prison, en violation flagrante des textes de la Cour Suprême.
Il s’en est suivi une bataille judiciaire jusque devant la Cour de justice de la CEDAO, toujours sans succès. Mamadou Baba Diawara était devenu ainsi le prisonnier personnel d’ATT, qui le voyait comme un ennemi à abattre. Aujourd’hui, justice lui a enfin été rendue.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre 2015-01-21 18:11:59
