L’intimidation continue toujours au Mali à l’égard des journalistes. Le directeur de publication de L’Indicateur du renouveau et président de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la maison centrale d’arrêt avant-hier, à cause de la rocambolesque affaire du domaine de la presse à Yirimadjo. Après avoir passé quelques moments à la maison d’incarcération il a été relâché en fin de compte.
Cependant notre confrère a été mis sous contrôle judiciaire et le juge d’instruction a confisqué son passeport. Il doit maintenant faire acte de présence à la justice chaque jeudi en attendant son procès qui est prévu pour le 16 avril comme le directeur de publication du Journal le Républicain. Quelle coïncidence pour la presse malienne! Ainsi, lors de sa sortie, notre confrère a déclaré : « Effectivement, j’ai été placé sous mandat de dépôt par le juge Drissa N’Golo Coulibaly. Mon avocat était surpris en même temps que moi-même. Je ne comprends plus rien dans cette affaire. C’est devenu du n’importe quoi ».
Avant de souligner plus loin : « On m’accuse d’avoir donné l’ordre de démolir les maisons en construction sur les lieux de notre cité, alors que c’est archi-faux. Le maire Dagnon veut se décharger sur moi alors que c’est lui qui a donné l’ordre à la Brigade Urbaine de protection de l’environnement d’aller les démolir». Par ailleurs, l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP) compte traduire en justice très prochainement le Maire de la commune VI, Souleymane Dagnon, pour mensonge et fausse accusation.
Ousmane Baba Dramé
Le Républicain Mali 2013-04-11 14:50:10