Le vice de forme est donc constitué par l’absence de citation qui fait que le « tribunal n’a pas été saisi ou a été irrégulièrement saisi » dans ce dossier. « Lorsqu’il n’y a pas de citation telle qu’exigée par l’article 61 de la loi concernant la presse, c’est l’ensemble de la procédure qui est nulle… Boukary Daou n’a pas été cité conformément à la loi. Et conformément à la loi, la poursuite sera annulée », avait expliqué Me Cheick Oumar Konaré devant les journalistes, le 16 avril dernier.
Me Hamidou Diabaté a dénoncé cette demande en ces termes « nous refusons que la justice soit l’instrument du désir d’un président de la République. Car il a fallu que ce dernier fasse une sortie médiatique dans cette affaire pour que Boucary soit déféré. Vous devez être jaloux de votre indépendance acquise au prix du sang des magistrats ».
« C’est pour ne pas cautionner cette parodie de justice que nous suspendons notre participation à la réouverture de ces débats, car tout a été dit lors de l’audience du 16 avril, on ne change pas les règles du jeu au cours de jeu », a souligné un autre conseiller. C’est dans ce combat de procédure que le président du tribunal a renvoyé le délibéré au 30 avril. Les conseils de Boukary tout comme ses confrères sont optimistes pour la suite du dossier. « Nous sommes optimistes et nous pensons que le droit sera dit le 30 avril prochain », a souligné Hamèye Cissé, président du comité de crise lors d’un point de presse tenu à la Maison de la presse.
Youssouf Coulibaly
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-04-30 05:05:48