L’objectif visé par ces journées de réflexion est de créer un environnement légal favorable au respect des droits humains des détenus et favoriser leur réinsertion socio-économique.
Durant deux jours, les participants vont réfléchir sur l’organisation de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée qui permettra d’aborder des questions comme le cadre législatif et le régime intérieur des établissements pénitentiaires ; le statut du personnel chargé de la surveillance des prisons et des autres agents intervenant dans l’administration pénitentiaire et le rôle des autorités judiciaires dans l’administration pénitentiaire et l’éducation surveillée ; le cadre juridique de la détention en République du Mali avec de sous thèmes comme, la détention provisoire et la problématique de l’expiration des mandats de dépôts, le travail pénal et le travail d’intérêt général ; la réinsertion socio-économique des détenus et enfin la problématique de la protection des droits humains des détenus.
Pour le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Maharafa Traoré, « ses journées de réflexion ont une triple signification. Il s’agit, de la promotion et la protection des droits humains, le renouveau du service public de la justice enclenché depuis 2008 par l’ensemble de la famille judiciaire et qui a pour finalité l’amélioration de la distribution de la justice et la création d’ un cadre de dialogue et de concertation entre toutes les parties prenantes ou impliquées dans la gestion pénitentiaire et une meilleure gouvernance administrative du secteur ».
Selon lui, « en 50 ans d’indépendance, notre système pénitentiaire a connu de profondes mutations, car l’effectif global de nos prisons est passé de 341 détenus en 1961 à 4000 en 1990 et en mi-mai 2011, on compte un total de 5041 détenus pour l’ensemble du territoire, dont 1604 pour la seule Maison centrale d’arrêt de Bamako ».
Au titre budgétaire, les dotations de l’administration pénitentiaire sont passées de 748 917 000 F CFA en 2009 à plus d’un milliard de F CFA en 2011. Dans le même contexte, des nouvelles maisons d’arrêt ont été construites à Yélimané, Bougouni, Niono et à Sévaré sans oublier les réhabilitations de celles de Kati, Djenné, Yorosso, Barouéli, Bafoulabé et Dioïla, a rappelé le ministre Traoré.
Malgré ces avancées, l’administration pénitentiaire reste confrontée à beaucoup de problèmes, notamment l’engorgement de certains centres de détention, la réinsertion des détenus, la gestion du personnel, les droits des détenus. Et le directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveiller, Sanidiè Touré, a regretté qu’il n’y a que du paracétamol comme seuls médicaments dans les maisons d’arrêt et de correction, heureusement près de 30 produits pharmaceutiques sont mis à la disposition des détenus grâce à l’initiative médicament, initiée par le Mali et ses partenaires.
Oumar Camara
L’ Indicateur Renouveau 31/05/2011