Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aida Mbo, a lancé officiellement la Campagne nationale de reboisement, édition 2017. La conscience environnement était au menu des débats pour bannir des pratiques néfastes contre la nature. C’est 1500 jeunes plants qui ont été mis à terre sur le Mont Madingues à Siby.
La forêt classée des Monts Mandingues à Siby a accueilli ce samedi les festivités de la 23e édition de la Campagne de reboisement. L’événement était placé sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aida Mbo. Elle était accompagnée par ses collègues du gouvernement Konimba Sidibé, ministre de l’Investissement, Mohamed Aly Bathily, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Affaires foncières et Arouna Modibo Touré, ministre de l’Economie numérique et de la Communication.
« La forêt nous protège contre les déchéances, prenons soins des forêts, en vue de garantir l’avenir des générations futures ». Tel est le thème de la présente édition de la Campagne nationale de reboisement.
Le ministre Kéita Aida M’Bo a appelé à la mobilisation générale pour lutter contre la désertification. Elle a appelé la population à une forte mobilisation pour ce qui concerne la plantation d’arbres et l’entretien des bosquets villageois, communaux, etc.
Au total 2 hectares ont été reboisés dans le cadre de ce lancement avec l’optique de reverdir davantage les Monts Mandingues à Siby. Un autre hectare sera reboisé spécifiquement par l’Association des femmes forestières du Mali (Afoma). Environ 1500 plants ont été mis à terre. Pour protéger les plants des prédateurs, l’espace sera doté d’un grillage de protection.
« L’analyse de l’évolution des surfaces boisées fait ressortir une diminution drastique et continue du couvert végétal à cause de la coupe du bois, du surpâturage, de la persistance des feux de brousse, des défrichements incontrôlés et de l’occupation illicite des domaines forestiers classés. En effet, notre pays perd chaque année plus de 100 000 hectares de forêts du fait de ces fléaux », a déploré Mme Kéita.
Elle a aussi indexé les effets cumulés de la démographie galopante et la pauvreté des populations qui amplifient les problèmes de dégradation à travers la forte pression exercée par l’homme et le bétail sur les ressources naturelles. Les conséquences de ces phénomènes, dira-t-elle, sont, entre autres, la disparition des forets, de la faune, l’érosion des sols, la formation de dunes, l’ensablement des lits des cours d’eau.
L’objectif principal de la Campagne est le renforcement de la conscience environnementale à travers la sensibilisation de l’opinion nationale, l’accent sur l’attention des partenaires techniques et financiers sur la nécessité d’orienter leurs appuis vers les actions de lutte contre la dégradation des ressources naturelles, la perte de la biodiversité, la désertification et les effets des changements climatiques…