Adama Yoro SIDIBE, Directeur national adjoint de l’énergie du Mali

« Le développement économique du Mali est fortement tributaire de sa
capacité à mettre des quantités d’énergie toujours croissantes… »
L’Hôtel Salam de Bamako a servi de cadre, le jeudi 7 février 2019, à la tenue
de l’atelier de validation de l’ébauche du Prospectus d’Investissement du
Programme d’actions de l’énergie durable pour tous (SEforALL) organisé par
la Direction nationale de l’énergie. Au cours de cet atelier, le directeur
national adjoint de l’énergie, Adama Yoro SIDIBE, point focal du Programme
d’action de l’Energie Durable pour tous (SEforALL) a fait une présentation
dans laquelle, il précise que le développement économique du Mali est
fortement tributaire de sa capacité à mettre des quantités d’énergie toujours
croissantes et suffisantes à la disposition.
Faisant un aperçu sur le secteur de l’énergie au Mali, le directeur national
adjoint de l’énergie, Adama Yoro SIDIBE a fait savoir que l’énergie est un
secteur stratégique au cœur des enjeux multiples: socioéconomiques,
environnementaux, climatiques. « Le développement économique du Mali est
fortement tributaire de sa capacité à mettre des quantités d’énergie toujours
croissantes et suffisantes à disposition. La situation du secteur de l’Energie au
Mali est caractérisée par le taux d’électrification national en 2017 qui est de 42
% (dont seulement 18 % en milieu rural) ; par la demande sans cesse croissante
des besoins en énergie notamment de son industrie en expansion et de sa
population ; par une croissance de la demande électrique en moyenne de 10%
par an; par la capacités limitée de l’offre énergétique ; par le mix énergétique
avec une part prépondérante des productions thermiques aux coûts dépendant
largement du marché international », a-t-il expliqué. Avant de mettre l’accent
sur l’importance des ressources énergétiques au Mali mais qui est faiblement
exploitées à ce jour. Pour preuve, il dira qu’il y a une vingtaine de sites
d’hydroélectriques d’environ 1 150 MW pour un productible d’environ 5 600
GWh, dont seulement 4 sites sont à présent aménagés (représentant environ
21% du potentiel national), l’irradiation solaire à 7 kWh/m2/jour, la vitesse du
vent pays varie de 3 à 7 m/s en moyenne annuelle. Selon lui, les surfaces
totales des formations ligneuses sur les cinq régions les mieux couvertes
(Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti) sont estimées à près de 33 millions
d’hectares avec un volume sur pied d’environ 520 millions de m3 et une
productivité pondérée sur l’ensemble du pays d’environ 0,86m3/ha/an. A l’en
croire, il y a une importante quantité de résidus agricoles et agro-industriels. Il
a signalé que le coût des hydrocarbures importés demeure non maîtrisé. Dans
sa présentation, Adama Yoro SIDIBE a mis l’accent sur les principaux
documents dans le secteur de l’énergie comme la Politique énergétique nationale de 2006, le Cadre de référence de l’électrification rurale de 2003, la
Stratégie de développement des énergies renouvelables de 2006 et la Stratégie
nationale pour le développement des biocarburants de 2008. « Les activités de
production, de transport et de distribution de l’énergie électrique sont régies au
Mali par l’Ordonnance n°019/P-RM du 15 mars 2000 portant organisation du
service public de l’électricité», a-t-il précisé. Il a fait savoir que l’initiative
Energie Durable pour Tous (SEforAll) a été lancée en 2011 avec trois objectifs
d’ici l’horizon 2030: parvenir à l’accès universel à l’énergie; doubler le taux
global d’amélioration de l’efficacité énergétique; doubler la part des énergies
renouvelables dans le mix énergétique mondial. Le présentateur a fait savoir
que les objectifs du Programme d’action SEforALL du Mali en 2020 sont les
suivants: Taux d’électrification national : 63,4% (urbain 90%, rural 52%) contre
39 % en 2016 ; 34,3% de la population ont accès au Butane ; 44% de la
population ont accès aux équipements propres de cuisson ; 624 MW (49,9%)
capacité renouvelable raccordée au réseau ; 82000 chauffe-eaux solaires
installés dans le résidentiel. Et d’ajouter les objectifs de 2030 sont : Taux
d’électrification national 87% (urbain 100%, rural 81,5%) ; 62,5% de la
population ont accès au Butane ; 82% de la population a accès aux
équipements propres de cuisson ; 962 MW (52%) capacité renouvelable
raccordée au réseau ; 250 000 chauffe-eaux solaires installés dans le
résidentiel.
A .DISSA
Les Secrets Bancaires