Une mine vient d’exploser à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Trois civils ont été tués, mais pour le moment, on ne sait pas si ce sont des Maliens ou des Mauritaniens qui sont morts, a affirmé Moustapha Danté, élu municipal dans l’ouest du Mali.
L’information a été confirmée de source sécuritaire malienne.
Les armées mauritanienne et malienne ont mené jusqu’à lundi des opérations de ratissage dans le nord-ouest du Mali, trois jours après un raid de l’armée mauritanienne contre une base d’Aqmi dans ce secteur qui, selon Nouakchott, a fait 17 morts, quinze jihadistes et deux soldats mauritaniens.
Ces opérations ont eu lieu dans et autour de la forêt du Wagadou, située à 70 km de la frontière mauritanienne, que les deux armées ont investie, chacune en contrôlant un secteur déterminé.
L’état-major de l’armée mauritanienne a affirmé dimanche que les membres d’Aqmi y avaient établi une forteresse. Ils avaient creusé des tranchées très profondes et posé des mines tout autour, avait expliqué l’état-major mauritanien.
Il avait ajouté que la base avait été complètement détruite et que c’était la débandade, le sauve qui peut dans les rangs d’Aqmi.
Selon des témoins interrogés par l’AFP depuis Bamako, plusieurs membres de la branche maghrébine d’Al-Qaïda ont commencé à quitter la forêt du Wagadou pour se diriger plus au nord. Depuis hier (lundi), ils quittent la forêt du Wagadou pour le nord. Ils quittent le Sahel pour le Sahara, a affirmé un élu local, ce qu’a confirmé un autre témoin.
Lundi, une source militaire malienne avait annoncé à l’AFP dans la capitale malienne le transfert à Bamako de onze islamistes arrêtés dans la zone. Mardi, un haut responsable militaire mauritanien a affirmé à l’AFP à Nouakchott qu’ils n’étaient pas des jihadistes. Ce sont des Mauritaniens normaux qui étaient de passage dans la région, ils n’ont rien à voir avec les terroristes qui ont commencé à fuir la forêt après l’opération de l’armée contre un campement d’Aqmi le 24 juin, a-t-il dit.
romandie.com 29/06/2011