A Bamako, de nombreuses familles de ces communautés, dont celles de responsables de projets, d’Ong, ou même d’institutions de la République sont concernées. Cet état de chose est un coup fatal porté à la cohésion sociale et menace, jusqu’aux fondements de notre pays. D’où la nécessité de travailler au plus tôt à ressouder le tissue social par des rencontres impliquant l’Etat, la société civile, les partis politiques et les communautés. L’insécurité de ces Maliens à part entière, qui est un effet collatéral pourrait se révéler aussi grave que la cause qui l’a engendré : la crise au nord.
Le départ massif de la population blanche s’explique, selon nos sources, par le sentiment d’insécurité dans la quelle, les soulèvements des femmes de camps l’a plongée. Mercredi le 1er février, du fait d’un déficit d’informations sur la gestion de la question du nord, les femmes des camps avaient manifesté, et cette manifestation qui a été infiltré par toute sorte de personnes ayant des objectifs divers, s’est soldée par le saccage des maisons, clinique et autre pharmacie appartenant à ces Maliens, qui n’ont pourtant aucun autre agenda que le Mali. Jeudi, même scenario, des boutiquiers maures ayant été pris pour cibles, malgré le discours du Président de la République, la veille, appelant à éviter de tomber dans l’amalgame. Cette situation de confusion totale où les manifestants s’étaient rendus maîtres de la ville a fini par conduire certains à partir de Bamako parfois du Mali, leur pays natal.
Selon nos sources, des cadres vivant à Bamako, appartenant à ces communautés et qui ont décidé de rester dans leur pays s’organisent pour trouver une solution à la situation, par des concertations tous azimuts, afin qu’il n’y ait plus de départ et que les populations déplacées à l’intérieur ou refugiés dans les pays voisins, puissent retourner au bercail. Au nombre de ces initiatives, nous sommes à mesure de dire que celle de la communauté arabe a beaucoup avancé.
B. Daou
Le Républicain Mali 06/02/2012