ACCUEIL DES MALIENS DE LIBYE:50 millions de FCFA et 70 tonnes de riz offerts par ATT

Les ministres avaient à leur tête celui de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna Koné. Avaient aussi fait le déplacement celui des Forces Armées, Nathié Pléah, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé, de l’Agriculture, Aghatam Ag Alhassane, de l’Information, Sidiki Nfa Konaté et de l’Artisanat et du Tourisme, Mohamed El Moctar. La délégation comptait aussi quelques grands cadres, comme le Directeur général de l’ANICT, non moins Coordinateur du PSPSDN, Mohamed Ag Erlaf, le Commissaire à la Sécurité Alimentaire, Yaya Tamboura ou encore Aklinin de l’ADN.

A Kidal, comme à Gao, le ministre Kafougouna Koné a fait savoir à ses hôtes qu’ils étaient venus au nom du Président de la République pour réaffirmer le soutien du Mali à ces concitoyens. Avant de présenter le don de 50 millions de FCFA et de 70 tonnes de riz fait par ATT à nos compatriotes.

Un geste apprécié par les porte-parole, les autorités locales et les ressortissants maliens de Libye dans les deux régions. Il faut noter qu’à Kidal les ministres se sont rendus à Taghalout (environ 35 km de Kidal), où sont cantonnés nos concitoyens ressortissants de la région de Kidal et, plus précisément, de la communauté Imghad.

Au-delà du geste d’ATT et de la visite éclair des ministres – des actions quand même salutaires – il faudra effectuer un réel travail de fond pour accueillir, orienter et, surtout, réinsérer nos concitoyens venus de Libye.

Pour plusieurs raisons, dont deux principales. Primo, la plupart de nos compatriotes venus de Libye, des ex-combattants pour la plupart, sont arrivés avec armes et bagages. Et, pour les canaliser, il faudra, comme certains cadres bien placés des trois régions le préconisent, user de la solution de leur intégration dans les différents corps de l’armée, pour ceux qui sont militaires. Au risque de les voir mettre leur expérience au service d’autres causes, nuisibles pour le Mali.

Secundo, des camps de cantonnement comme celui de Tgahalout se trouvent un peu partout dans les trois régions du Nord Mali. Il est donc impératif de dépêcher des émissaires sur le terrain, pour dresser l’état des lieux, et non piloter les choses de loin, comme Bamako en a l’habitude. C’est à ce travail que les plus hautes autorités devront s’adonner. Et le plus tôt sera le mieux.

Paul Mben, envoyé spécial

Le 22 Septembre 24/10/2011