C’est du moins la conclusion qu’on peut tirer de la conférence-débats de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS), tenue le samedi 20 octobre 2012, à la Maison de la presse.
Animé par l’ancien Directeur général de la police nationale, le Général Mahamadou Diagouraga, cette conférence visait à informer l’opinion nationale et internationale sur le contenu des différents accords de paix et de sécurité signés entre 1991 et 2006. Fin connaisseur de ce dossier, pour avoir pris part à tous ces accords, le conférencier a expliqué «qu’en aucun moment, il n’a été question, dans le Pacte national, signé le 11 avril 1992, à Bamako, entre le gouvernement de la République du Mali et les Mouvements et Fronts unifiés de l’Azawad, du retrait de l’armée des régions Nord du pays». Selon lui, l’allègement du dispositif sécuritaire s’expliquait par «un manque de moyen du pouvoir central». Il a laissé entendre dans son exposé «le manque de suivi des différents accords pour faire face à la crise qui touche régulièrement notre pays».
A la clôture de cette conférence, l’ancien Premier ministre de la transition de 1991, le Dr Soumana Sako, auquel l’ADPS se réclame, a mis l’accent sur «le déficit de communication qui a caractérisé la crise que notre pays connaît». Soumana Sako a dénoncé aussi «le jeu trouble et troublant de certains partenaires du Mali». Il a déclaré que «notre pays ne saurait être un dépotoir de terroristes».
Il faut préciser que la rencontre a vu la participation d’éminentes personnalités des régions Nord du pays et des mouvements associatifs. Il s’agit, entre autres, de Zéïdane Ag Sidalamine, ancien coordinateur des mouvements et fronts unifiés de l’Azawad, de Mohamed Mahamoud dit Akline et de Mme Sy Kadiatou Sow.
Yaya Samaké
Le 22 Septembre 22/10/2012