Selon le secrétaire général de l’Adcg, Abdou Diop, leur association a contribué au processus de paix et de réconciliation en témoigne la contribution à l’effort de guerre à hauteur d’un million de FCFA et la participation aux différents forums. A sa suite, le président de l’Adcg, Oumar S Traoré a eu le privilège de lire la déclaration produite par l’Association. L’Adcg réaffirme son attachement aux valeurs de la République du Mali (Unité, laïcité) et appelle ainsi à une réconciliation nationale. « Nous ne sommes pas d’accord qu’on prenne les trois régions du nord du Mali pour l’Azawad. La précision est de taille. Nous allons faire des sit-in si le gouvernement signe l’accord en l’état actuel », indique le secrétaire chargé des questions jeunes de l’Association, Almami Alphamoye Haïdara.
Selon Oumar S Traoré, depuis le début du mois de février, les maires des régions du nord sont à Bamako pour sensibiliser les pouvoirs publics à prendre des mesures urgentes face à la recrudescence de la violence dans le nord du Mali ; mais aussi de mettre fin aux attaques, braquages et autres enlèvements par des bandits armés affiliés aux Mnla MAA et HCUA. « Du 27 janvier 2013 au 5 Février 2015, le cercle de Goundam a connu une centaine de braquages et d’enlèvements avec mort d’hommes.
Le 25 janvier 2015, le Commandant de Brigade (CB) de Goundam a été sauvagement assassiné sur la route Goundam-Tombouctou par des hommes armés qui tentaient d’enlever des véhicules dans la zone de Douékiré. Le 5 février dernier, Bintagoungou a été attaqué par des éléments du MAA de Ber. Les populations ont été épargné grâce à la détermination des groupes d’autodéfense qui ont repoussé avec les moyens de bord les assaillants et récupéré leur véhicule. Pour ne citer que ceux-ci », a-t-il dit. L’Adcg ne peut rester indifférente à cette situation dramatique qui annihile tous les efforts de paix et de réconciliation.
C’est pourquoi, elle se joint aux maires du cercle de Goundam pour solliciter des plus hautes autorités : le déploiement des forces de défense et de sécurité sur toutes les zones non couvertes ; l’organisation de patrouilles permanentes entre les localités ; le retour effectif de l’administration et de tous les agents de l’Etat à leurs postes avant le démarrage des opérations électorales, l’aménagement, la réhabilitation des sites d’accueil des populations déplacées, refugiées et la reprise des rencontres intercommunautaires ; la reprise effective des travaux de la route Goma coura-Tombouctou, et la sécurisation des équipes et des partenaires au développement. Par ailleurs, face à l’insécurité au Nord du Mali, l’Association signale l’impossibilité d’organiser les élections communales et régionales.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain-Mali 2015-03-02 10:12:31