La délégation malienne au 5e round des pourparlers inter maliens d’Alger a restitué le lundi 2 mars 2015, le résultat de sa mission à Alger à la presse. Elle a annoncé que la CMA a demandé un temps de 72 heures ou deux semaines au maximum pour parapher l’accord dit Accord de paix et de réconciliation au Mali, fruit d’un processus que a duré sept mois environs. Les groupes armés réunis au sein de la CMA, selon les explications de la délégation gouvernementale, ont sollicité à la médiation de consulter sa base dans une durée de 72h et plus tard dans deux semaines, sur le document avant de procéder à sa signature. Le premier délai de 72h qu’elle s’est fixée pour signer est aujourd’hui.
« Rien ne nous dit que la Coordination ne paraphera pas. La coordination n’a pas demandé un temps indéterminé, elle nous a dit qu’elle avait besoin de quelque temps allant de 72 heures à maximum 2 semaines», a expliqué Amadou Konaté, ministre de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord. Confiant quant au respect de cet engagement des groupe armés du CMA, le ministre Konaté a poursuivi que « venir à la cérémonie de paraphe après avoir participé à toutes étapes de négociation, avoir dit qu’ils restaient dans le processus et qu’ils ne demandaient qu’ un temps pour consulter leur base, se sont leurs mots, rien ne m’autorise au vu de cela à dire qu’ils ne signeront. On n’a aucune raison depuis que ce processus a commencé de douter de la bonne foi de toutes les parties engagées ». Il a précisé qu’il « n’a pas eu compromission au cours du round mais des compromis ».
Le chef de la délégation, Abdoulaye Diop, ministre des Affaire étrangère de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, a rappelé que les lignes rouges fixées par l’Etat malien « n’ont pas été franchies ». « Le présent document que nous avons paraphé s’inscrit très clairement dans le cadre des lignes rouges qui ont été tracées par le président de la République. L’intégrité territoriale du Mali, le caractère unitaire de l’Etat malien, et sa forme républicaine sont préservés. Le document est équilibré», a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il est prévu des campagnes d’explication du document au peuple sur toute étendue du territoire avant la signature finale de l’Accord prévu le 26 mars 2015.
Le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Sidi Ould Mahamed, a souligné que l’appellation « Azawad » des régions du nord dans le document n’est pas officielle. Il a conclu que ce « point a beaucoup marqué les débats que jusqu’à ce qu’il a été soumis au peuple de trancher au cours d’une concertation nationale qui sera organisé à cet effet ».
Maliki Diallo
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2015-03-02 23:41:48