Accord cadre entre le Cnrdre et la Cedeao / La Copam se prononce

Présidée par Hamadoun Amion Guindo, secrétaire général de la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (Cstm), la Copam, « consciente du chaos national entrainé par le laxisme et la gabegie de l’ex-Président de la République, Amadou Toumani Touré, des membres de l’ancien Gouvernement et du parlement »,  s’est fixé la lourde mission de contribuer au redressement de la démocratie au Mali. Le Président de la COPAM a déclaré que son organisation prend acte de l’Accord cadre de mise en œuvre de l’engagement solennel du 1er avril 2012 signé à Bamako le 6 avril 2012 entre la Cedeao et le Cnrdre. Donnant leur lecture de l’accord, Hamadoun Amion Guindo dira qu’il a été pris sur la base de la constitution malienne de 1992, dont l’article 36 donne mandat au Président de l’Assemblée nationale d’assurer l’intérim du Président de la République pour organiser des élections dans un délai de 21 à 40 jours.

Selon lui, l’accord dit que  dans l’état actuel de la situation du Mali, il n’est pas possible d’organiser des élections. «  Donc dès l’entame, Dioncouda Traoré sait pertinemment  qu’il ne peut pas exercer la mission pour laquelle il sera investi», a-t-il indiqué. Sur ce sujet, la déclaration de la Copam lue par Mohamed Tabouré du MP 22 est suffisamment précise. « Il doit être clair que la transition ne sera pas dirigée par le Président de l’Assemblée nationale. Il n’est revenu au Mali que pour assurer un intérim de 21 à 40 jours, qui permet de constater la démission du Président de la République et l’impossibilité de la tenue des élections dans ce délai », a-t-il noté. Dans une interprétation des articles de la constitution de 1992, Dr Oumar Mariko, dont la formation politique est membre du MP 22, donc de la Copam, rappellera le dernier alinéa de l’article 36 de la constitution ainsi libellé : « Dans tous les cas d’empêchement ou de vacance, il ne peut être fait application des articles 38, 41, 42 et 50 de la présente Constitution ». Sur la base de l’article 38 de la constitution, il dira que le Président de la République intérimaire ne peut ni nommer un Premier Ministre, ni un ministre, ni dissoudre l’Assemblée nationale, ni organiser un référendum. « C’est dire que la constitution réduit le rôle du Président de l’Assemblée nationale à un intérim purement formel. Ses pouvoirs sont limités », a-t-il ajouté.

Avant de conclure qu’il s ont demandé de respecter la constitution, et elle sera respectée dans toute sa rigueur. Mohamed Tabouré a indiqué la Copam salue l’Accord qui lève l’embargo de la Cedeao contre le Mali et l’embargo des tenants de l’ancien régime sur la transition. Il a invité les Maliens à saluer la signature de l’Accord, tout en rappelant qu’aujourd’hui le Mali a un adversaire de taille qui est la rébellion au nord dont la gestion a été catastrophique par l’ancien régime. Pour sa part, Hamadoun Amion Guindo a souhaité que le futur Premier ministre du Mali soit quelqu’un qui puisse achever la révolution de mars 1991.

Assane Koné

Le Républicain Mali 11/04/2012