ACCES A L’EAU: La Banque mondiale préconise les 4 «I» pour résoudre l’équation

La Banque mondiale préconise les 4 «I» pour résoudre l’équation

D’ici 2030, 1,6 milliard de personnes n’auront toujours pas accès à de
l’eau potable ! C’est ce que la Banque mondiale a récemment révélé dans
un rapport publié à l’occasion de la Semaine mondiale de l’eau 2023
célébrée du 20 au 24 août 2023 à Stockholm, en Suède.
Pour l’institution financière de Bretton Woods, il faudrait multiplier par six les
niveaux actuels d’investissement pour atteindre l’Objectif de développement
durable N°6 portant sur la garantie à l’accès de tous à l’eau potable et à
l’assainissement d’ici 2030. Or, de nos jours, moins de 2 % des dépenses
publiques sont consacrées au secteur de l’eau dans les pays à revenu faible
et intermédiaire où les investissements privés sont tout aussi limités.
C’est pour cette raison qu’il est temps d’accélérer la cadence en passant à
l’approche des 4 «I» pour Investissement, Innovation, Information et
Institutions. Ce concept vise à nous exhorter  à une nouvelle manière de
penser et gérer l’eau. C’était précisément l’objectif de l’édition 2023 de la
Semaine mondiale de l’eau célébrée sous la thématique, «les graines du
changement : des idées innovantes pour une gestion raisonnée de l’eau dans
le monde». Organisée à Stockholm (en Suède du 20 au 24 août 2023), la
conférence commémorative a invité à «changer nos manières de voir,
d’innover et de gouverner cette ressource qui se fait toujours plus rare dans un
monde de plus en plus instable».
C’est à cela aussi que la Banque mondiale travaille ces dernières années en
tant que plus grand bailleur de fonds multilatéral pour le secteur de l’eau dans
les pays en développement. «Avec un portefeuille qui s’élève actuellement à
27 milliards de dollars, nous nous attachons à accroître les financements
publics et privés indispensables pour résoudre la crise de l’eau. Au cours de
l’exercice 2023, les programmes soutenus par la Banque mondiale ont permis
à près de 30 millions de personnes d’avoir accès à l’eau ou à
l’assainissement», a-t-elle précisé dans un communiqué de presse publié en
amont de la semaine mondiale.