Ce faisant les parcelles de Mme B. ont été purement rognées et une borne plantée au beau milieu de son terrain. Plusieurs autres personnes seraient victimes de cette situation, sans qu’aucune information ne leur soient donnée. C’est le fait d’un général et de surcroit travaillant au sommet : ce qui fait que la seule évocation de cette réalité a fait décourager plus d’un, et certains se sont résignés en s’en remettant à Dieu. Au cours d’une vérification à la mairie de la Commune I, on fait comprendre à dame B. que ses documents sont justes, mais qu’il lui manquait une autorisation pour construire. Mais on lui fait également savoir qu’il y a un autre problème que Mme le maire est seule à pouvoir résoudre. C’était l’intrusion du général qu’on n’a certainement pas voulu lui dire.
C’est ainsi que la mairie après des injonctions pour qu’elle arrête les travaux finit par envoyer des agents sur son chantier pour lui retirer ses matériels de construction et des sacs de ciment. Dame B. qui a néanmoins continué sa construction et s’est vue remettre une convocation du camp I (gendarmerie). C’est là qu’on lui explique qu’elle s’est rendue coupable de « construction illicite » sur le terrain d’un tel. Il s’agissait du général en question. Le lendemain rendez-vous encore au camp I où c’est le fils du général qui se présente, un lieutenant cette fois-ci. Confrontation, vérification de documents, il s’est avéré que dame B. est légaliste mais personne n’osait lui donner raison. Elle piqua une crise qui amena les personnes présentes à lui autoriser un tête à tête avec le général.
Et c’est le fils lieutenant qui a été chargé de l’amener à Koulouba. Après un échange, dame B. accepte d’arrêter ses travaux à la dame du général qui lui promit de trouver une solution car ils vont être voisins à Sotuba. Quelques semaines plus tard, sans voir même pas le dessein de cette solution promise, dame B. trouve que sa construction est devenue une vaste ruine pour la simple raison que son futur voisin s’était mis à tout balayer sur son terrain. Folle de rage elle reprend la construction de sa maison et cette fois-ci pour de bon. C’est ainsi qu’elle a été de nouveau convoquée et cette fois, à la Brigade territoriale.
Là elle fait savoir son agacement d’être « trimballée de bureau en bureau, alors qu’elle est une femme mariée qui a des enfants et une famille ». S’ils sont sûr de leur vérité, qu’ils saisissent alors le tribunal, leur avait elle dit. Alors que les dossiers doivent être envoyés devant la justice, sur le chantier commencent les menaces et intimidations car le fils lieutenant aurait promis de montrer à dame B. ce qu’est le pouvoir, car elle ne saurait pas ce que veut dire « le pouvoir ». Dame B. qui aurait investi près de 17 millions dans sa construction, après avoir acheté ses terrains à 7, 500 millions est en train d’assister à son expropriation comme un malpropre, comme si la loi est faite pour certains et pas pour d’autres qui seraient au-dessus. Comme si certains sont plus citoyens en droit que d’autres. C’est cette considération de « deux poids deux mesures » que cette dame refuse. Le Général saura-t-il raison garder ?
Le Républicain 27/06/2011