Le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, s’est longuement penché sur sa vision de la gestion de l’Etat sur le plateau de l’émission Forum de la presse de la Maison de la presse, enregistrée le 6 octobre dernier.
Interrogé sur ses nouvelles missions, M. Maiga dira que quelle que soit la forme, « il y a toujours un lien entre la décentralisation et l’administration territoriale ». « Par exemple, la question des élections demeurent entre les mains de l’administration territoriale », a-t-il signifié.
Sur le report des élections et sa volonté initiale à les tenir 25 octobre, le ministre a dit se référer au champ. « Nous avons voulu faire un signal à l’équipe de la médiation sur notre engagement dans le processus de paix. La loi autorise à faire une période de dépôt pour être dans le champ légal. Mettre fin à la forme d‘illégitimité qui a guidé la démarche du gouvernement à consulter la classe politique. La première décision à prendre est d’annuler le décret qui convoque le collège électoral. Une autre hypothèse s’offre à l’Etat de nommer des délégations spéciales. Il arrive un moment où il faut se dire que ça suffit ! », a-t-il expliqué.
Pour le ministre, l’argument mis en avant par certains acteurs politiques ; à savoir : l’insécurité pour le report des élections, mérite d’être reconsidérée. « La loi nous donne l’opportunité d’organiser de façon séquentielle les élections. Notre entêtement est seulement dans le déroulement du scrutin. Car, notre rôle est de montrer qu’il y a champ légal à respecter », a-t-il précisé.
Répondant aux interrogations sur le rôle que son ministère est appelé à jouer dans la mise en œuvre de l’accord, Abdoulaye Idrissa Maïga a répondu qu’il travaille au retour de l’administration partout où elle avait été contrainte de quitter. « La réorganisation territoriale sera aussi gérée par mon département. C’est un fait, les moyens humains en l’état actuel sont insuffisants pour s’occuper du chantier de la modernisation de l’administration. Celui qui représente l’Etat doit le faire dans la dignité », a-t-il plaidé.
Bien que l’Etat soit absent sur une bonne partie du territoire, le ministre a annoncé qu’un chronogramme de retour des agents de l’Etat existe.
S’agissant de l’utilisation des investissements consentis pour l’organisation des élections, le ministre de l’Administration territoriale a reconnu que certains marchés d’appels d’offre se trouvent déjà dans le circuit. Mais, expliquera-t-il, certes les élections sont reportées mais les fonds alloués sont préservés.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur Du Renouveau 08/10/2015