« A la lumière des développements récents au Mali, au Niger, au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et en Centrafrique, il est impératif de renforcer considérablement les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité de nos pays ainsi que la résilience de nos populations. Nos Etats doivent s’engager résolument dans le développement d’une coopération régionale effective visant à lutter contre le terrorisme et toutes autres formes de criminalité organisée », recommande le ministre.
En l’espèce, un renforcement du contrôle des frontières, une meilleure gouvernance du secteur de la sécurité, un engagement plus poussée des communautés, dans le cadre d’une gouvernance partagée du secteur de la sécurité, nous permettront sans aucun doute de lutter efficacement contre la criminalité organisée.
Par ailleurs, la résilience des populations doit être assurée par l’élimination des causes sous-jacentes à l’insécurité et à la criminalité ambiante, à travers la réalisation de projets locaux, nationaux et régionaux dans tous les domaines du développement, particulièrement dans ceux des thématiques prioritaires de la Plateforme.
Pour sa part, le Gouvernement du Mali s’attèle à la mise en œuvre effective et intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui vise essentiellement à restaurer la paix et la stabilité et à créer les conditions d’un développement durable au Mali et dans la région, a indiqué le ministre. Pour arriver à cette stabilité régionale, il convient également pour la communauté internationale d’œuvrer à la résolution rapide de la crise libyenne.
A cet égard, le Gouvernement du Mali exprime son soutien total aux efforts en cours du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Libye, avec l’appui des pays voisins notamment l’Algérie, le Maroc, l’Italie… « En ce qui concerne la migration irrégulière en Europe, la meilleure manière de la combattre consiste à offrir des perspectives à la jeunesse.
Pour ce faire, il faut ouvrir de grands chantiers de développement à forte intensité de main-d’œuvre, développer l’agriculture et l’élevage pour arrêter l’exode rural, créer des entreprises et des emplois à l’intérieur de nos pays du Sahel. Ce faisant, il convient de retenir le lien indissociable qui existe entre la sécurité et le développement. En vérité, il n’y a pas de sécurité fiable sans développement durable », a souligné le ministre Abdoulaye Diop.
Source: Le R2publicain-Mali 06/11/2015