Si Iyad Ag Ghaly n’est pas affilié à Aqmi, certains de ses lieutenants comme Ibrahim Ag Inawalen alias « Bina », fréquentent les Jihadistes dont l’une des spécialités est l’enlèvement et la négociation des occidentaux, contre d’énormes fortunes et la libération de ceux d’entre eux qui seraient amenés à être capturés. La proximité entre ces deux groupes tient aussi des liens de cousinage entre Iyag Ag Ghaly et le désormais ancien chef de la Sariat El Ansar, qui est la seule phalange d’Aqmi dirigée par un Touareg malien. Hamada Ag Hama dit Abdelkrim le Targui est aussi membre de la tribu des Ifoghas.
Mais le chef d’Ansar Dine, depuis l’inoubliable attaque de Konna en janvier 2013, a son nom également lié aux attaques prêtées à l’Imam Hamadoun Diallo dit Hamadoun Koufa. D’abord connu pour ses prêches virulents, il aurait participé aux combats contre l’armée malienne à Konna (janvier 2013). Il est réapparu en janvier 2015 et son nom est cité dans les attaques contre Nampala, Tenenkou, Dioura, Diafarabé, dans le but de restaurer l’État théocratique du Macina à travers un Front de libération du Macina.
Malgré tout, les jours de Iyad Ag Ghaly semblent être comptés. Un responsable de l’Union européenne indiquait récemment dans nos colonnes, qu’après la signature de l’accord, ceux qui ne l’ont pas signé vont être persuadés à reconnaitre qu’ils ont eu tort de ne pas signer. Cette opération française s’inscrit- elle dans cette persuasion ?
B. Daou
Source: Le Républicain-Mali 22/05/2015