En tout cas, à travers ces attitudes des contingents tchadiens, c’est la surprise qui semble animer l’opinion nationale. Mais au-delà, même si ces emprises auraient été abandonnées sous complots extérieurs, l’armée malienne est visiblement déterminée à faire rentrer Kidal dans le giron malien, un long rêve attendu.
Les constats révèlent que nos organisations bien que régionales voire internationales seraient de plus en plus 《téléguidées》 par des puissances invisibles. Déjà, plusieurs internautes sur les réseaux sociaux qualifient ces rétrocessions anticipées de la MINUSMA de » trahison bien orchestrée » par l’extérieur. Par ailleurs, tout semble être déclenché par un contexte sécuritaire difficile au nord tout comme au centre bombé par des crises de confiance qui existait déjà entre les autorités maliennes et la mission des forces onusiennes. Un manque de confiance encore renouvelée lors de la passation dite » ratée » des emprises onusiennes de Kidal et d’Aguelhoch. Conformément aux résolutions 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU, lesdites emprises devraient en principe, être cédées de façon officielle, aux soldats maliens mais contre toute attente, l’on a assisté plutôt à une violation flagrante de ces dispositions dont certains qualifient de « trahison « . Car expliquent-t-ils, quoiqu’il arrive, les éléments de la MINUSMA devraient mettre d’abord ces zones à la disposition du Mali avant tout autre retrait convenu. Rappelons que la rétrocession concernait seulement 8 camps mais 2 d’entre eux notamment, celui d’Aguelhoch et de Kidal, zones très stratégiques n’ont pas été passées, comme convenu, dans les mains des militaires maliens. Enfin, le ministre des Affaires étrangères a quand même, condamné les faits avant de réaffirmer l’engagement des forces armées maliennes à conquérir tout son territoire aux mains des terroristes.
Yacouba COULIBALY
L’Alternance