A QUELQUES JOURS DU SOMMET AFRIQUE FRANCE Les magistrats en grève de 7 jours ouvrables

Le Syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) entament à compter de ce lundi 9 janvier une grève de 7 jours ouvrables. Pour non-exécution des points d’accords signés entre les syndicats et la partie gouvernementale, les syndicalistes mettent en application le préavis de grès dont ils avaient parlé dans la presse depuis quelques semaines.

Le syndicat par le biais de son secrétaire général dénonce l’attitude du gouvernement sur les quelques points ayant fait l’objet d’accord entre les parties, suite au préavis de grève du 11 Juillet 2016. Des points qui n’ont jusqu’à ce jour connu de début d’exécution, s’indigne-t-il. Il s’agit entre autres de la loi sur la Cour suprême pour faute de textes d’application ; l’alignement des grilles salariales des magistrats de la Cour suprême sur celles de leur homologue de la sous-région ; les correctifs au décret N 0837/ P-RM du 10 Novembre 2014 fixant les taux de certaines primes et indemnités allouées aux fonctionnaires et agents de l’Etat.

D’autres éléments déclencheurs de la grève du groupement de syndicats des magistrats, ont trait aux points se rapportant aux membres de la Cour d’assises de Bamako en transport à Sikasso pour le procès du putschiste Capitaine Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés, et qui n’ont pas bénéficié les avantages prévus par le décret N 0001/P-RM du 15 Janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission. Avec ses points de revendication non satisfaits, le groupement des Syndicats de la magistrature a préféré tout simplement claquer la porte des négociations pour observer à partir de ce matin un mouvement de protestation qui va durer 7 jours ouvrables. Une grève qui intervient au moment où notre pays s’apprête à accueillir les Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique et de France dans le cadre du 27e Sommet Afrique France, prévu du 13 au 14 à Bamako.

Est-ce à dire que les Magistrats veulent démontrer encore une fois leur indépendance et surtout leur puissance face à un Etat visiblement secoué par les mouvements sociaux à répétition ? En tout état de cause, côté gouvernement, aucune communication n’est jusqu’ici faite sur cette grève des Magistrats qui n’est pourtant pas de nulle conséquence.
O.D.