La conférence, qui a vu la participation des responsables des partis politiques membres de cette plate-forme, s’est tenue lundi dernier au Centre international de conférences de Bamako. Décidément, à quelques huit petit mois de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, le débat sur le fichier électoral ne connaît pas de répit dans notre pays. En début de semaine encore, les responsables des partis membres du G43, qui se battent pour l’obtention d’un fichier fiable et consensuel, sont revenus à la charge.
Au terme d’une conférence de presse tenue sur le suivi de leur rencontre avec le MATCL, en date du 19 août 2011, ils ont, à l’unanimité, dénoncé la non prise en compte par le MATCL des propositions des partis politiques. Face à cette situation, le Groupe, qui va bientôt enregistrer l’arrivée d’une quarante-quatrième formation, si l’on en croit les propos de son porte-parole, n’entend pas se laisser faire. Il va, selon ses responsables, se donner tous les moyens de droit pour se faire entendre, faire prendre en compte ses propositions et stopper l’évolution solitaire du ministère de l’administration territoriales et des collectivités locales.
Est-ce donc à dire que le fossé s’élargit de plus en plus entre le département en charge de la question et le groupe des 43 partis? Une chose est sûre, à l’issue de la rencontre avec le MATCL, le G43 a formulé un certain nombre de griefs, qui se résument en sept points selon la note de presse relative au suivi de la rencontre. Il s’agit, entre autres, de la délivrance d’un document d’identification (carte d’identité), de la radiation d’électeurs des listes électorales, de la gestion des anomalies, du renforcement des capacités et de la gestion du processus.
S’agissant du premier point, la position des partis membres de la plate-forme est l’élaboration d’un document non temporaire, avec photo, à la charge de l’Etat, contrairement au MATCL, qui milite pour un document temporaire, avec photo, à la charge de l’électeur. Pour ce qui est de la gestion du processus, le G43 réclame un chronogramme fiable des élections générales de 2012 et la mise en place d’un Comité de pilotage pour le fichier électoral. Mais, faut-il le signaler, cette proposition a été rejetée par le MATCL.
Toute chose qui a fait dire à Nancouma Kéita du RPM qu’il y a carrément un manque de volonté politique. Avant que Younouss Hamèye Dicko ne renchérisse, en demandant à ATT de les écouter. Car il estime que tout le monde est d’accord sur le fait que l’actuel fichier électoral n’est pas bon.
Yaya Samaké
Le 22 Septembre 08/09/2011