Le 25 juin 2012, Idrissa Oumarou, directeur d’école, élu municipal Adéma à Gao et surtout président d’honneur du mouvement « Nous pas bouger » a été sauvagement assassiné chez lui dans la Cité des Askia. Des soupçons pèsent sur la racaille du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), laquelle a d’ailleurs payé le prix fort, deux jours après, quand elle a été délogée de Gao par les populations et le Mouvement de l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
L’Alliance pour la démocratie et la République (ADR) ne pouvait pas laisser passer une telle abomination sans montrer son indignation. C’est ce qui explique ce meeting du mardi 3 juillet 2012 à la Maison de la presse. On notait en plus du président de l’ADR, Pr. Younouss Hamèye Dicko ; Fatoumata Alassane, petite sœur du défunt ; Oumarou Idrissa, fils du défunt ; Mahamane Maïga du mouvement Ganda Koy ; Cheick Tidiane Bilal Sy, du Rassemblement pour la démocratie au Mali (RpDM).
Le président de l’ADR, Younouss Hamèye Dicko a expliqué que cet assassinat crapuleux qui ne s’explique d’aucune manière, doit interpeller tous les Maliens afin qu’une mobilisation nationale puisse mettre fin au drame qui se déroule au Nord. Il ajoutera que « notre plus belle vengeance sera la reconquête totale de notre territoire. Nous resterons en colère tant que des femmes seront violées, que les populations seront pillées et assassinées. Nous resterons en colère tant que Kidal, Gao et Tombouctou n’auront pas réintégré la mère patrie ». Pour le Pr. Dicko, ce qui se passe au Nord est un choc national, un choc sous-régional voire international. Le Pr. Dicko d’ajouter que l’assassinat de Idrissa Oumarou est l’acte fondateur du nouveau Mali, qui émergera après la reconquête de Gao, Kidal et Tombouctou.
Oumarou Idrissa, fils aîné du défunt a demandé à toutes les bonnes volontés de l’aider à réaliser le rêve que lui avait promis son père : son inscription au Prytanée militaire. En tout cas l’ADR s’est montrée déterminée à réaliser ce beau rêve du jeune garçon. Elle s’engage aussi à se souvenir perpétuellement du défunt qui n’est pas mort pour rien.
A.D.
L’Indicateur du Renouveau