« Depuis quelques mois, le Mali connaît une crise sociopolitique très préoccupante, car sans précédent dans notre vivre ensemble. Dans le but de trouver une issue rapide et heureuse à cette crise, plusieurs citoyens Maliens, de l’intérieur ou de l’extérieur, ont proposé ‘leurs’ solutions. D’autres continuent de le faire. L’Eglise catholique n’est pas en reste dans la recherche de solution adéquate et durable. Elle agit depuis le début des douloureux événements en lien étroit avec l’ensemble des leaders religieux du Haut conseil islamique, de l’Eglise protestante et de distinguées notabilités.
Toutes ses contributions s’inscrivent dans le cadre de cette Alliance sacrée des leaders religieux visant aujourd’hui à sauver notre pays et à contribuer à son épanouissement. C’est pourquoi l’archevêque de Bamako, Mgr Jean Zerbo, rappelle à l’opinion nationale et internationale qu’il ne s’inscrit dans aucune proposition ou démarche visant à lui attribuer l’exercice d’une quelconque responsabilité politique. Cette tâche revient à celles et ceux à qui elle est destinée en vue de la construction de la nation.
La tâche pastorale que l’Eglise confie à l’évêque consiste, entre autres, à guider le peuple des croyants par la prédication de la parole de Dieu et la sanctification de ce peuple en vue de son salut. Dans l’accomplissement de cette mission, l’évêque doit se préoccuper du sort des hommes vivant sur le territoire qui lui est confié et œuvre pour leur bien-être dans l’entente, la sécurité et la paix. Mais il ne peut aucunement jouer le rôle qui revient aux hommes politiques à qui l’Eglise reconnaît la gestion des ‘affaires de la cité’.
En encourageant les uns et les autres à l’apaisement et à la sagesse pour éviter au Mali une situation dramatique, l’archevêque salue les efforts de médiation de la Cédéao, des leaders religieux du Mali et de tous les citoyens soucieux du présent et de l’avenir de notre cher pays ».
Markatié Daou