La nuit a été calme. Antananarivo se réveille en douceur ce matin du 19 novembre. Pour le moment, les autorités n’arrivent toujours pas à intervenir afin de déloger les rebelles. La veille, une intervention dans la nuit a été évoquée, mais non concrétisée.
Les discussions avec les mutins devraient reprendre ce jour. Ils occupent toujours leurs positions. Le régime doit se décider à agir tôt ou tard, sa crédibilité étant en jeu, d’autant que les militaires, réunis autour du général Rakotonandrasana persistent et signent et font mine de croire que le temps joue pour eux et que chaque jour qui passe, ouvre la porte à plus de ralliements qui, pour le moment, ne semblent pas venir.
En fin de journée, les rebelles affichaient leur volonté « d’éradiquer le problème actuel ». Mais ce sont eux qui brouillent un peu plus les cartes, le pays étant déjà divisé. Ce nouvel évènement se rajoute encore à la confusion.
Ce vendredi 19 novembre, la deuxième session du Parlement de transition doit s’ouvrir. De quoi pouvoir soupeser le poids de la déclaration des militaires qui disaient la veille, sans doute prématurément, avoir suspendu les institutions.
Par RFI19/11/2010