Si d’autres parmi les huit prétendants de l’Adema, comme Ibrahima N’Diaye, Dioncounda Traoré, Sékou Diakité ou même Marimantia Diarra sont bien connus du grand public, pour avoir été ministre, d’autres sont dans l’ombre. Harouna Bouaré est de ceux-ci, à l’instar de Yssouf Kamaté, de Tiéoulé Waouya Koné et de Ousmane Traoré. Né à Niono le 27 janvier 1950, Harouna Bouaré fit ses études primaire et secondaire à Niono (cycle fondamental), aux lycées de Markala et de Badala, Serie Sciences exactes. Il est diplomé de l’Ecole Nationale d’Administration (option Economie) en 1976. Il effectue un stage de perfectionnement à l’Ecole nationale des Douanes de Neuilly-sur-Seine France.
Il appartient aujourd’hui au corps des Inspecteurs de Douanes. Harouna Bouaré fut successivement chef de section exportation au Bureau des Douanes Bamako Principal (1977-1979), chef de sections, chef de Bureau, chef de visite Bureau de Bamako Principal, Inspecteur des services, chef de Brigade de 1979 à 1990. De 1994 à 2001, il est membre de la Cellule de Contrôle et de redressement économique auprès du Premier ministre pour le contrôle documentaire des opérations : Douanes, Trésor Impôts. Harouna Bouaré est contrôleur des services publics depuis 2002. Il est présentement chef du département des Investigations du contrôle général des services (Cgsp). Militant de l’Adema depuis les premières heures du parti, il a pris une part active lors des primaires en 2002.
A l’époque, il s’était élevé contre l’achat de conscience et la corruption pratiquée par certains candidats avant de s’allier à feu Mandé Sidibé en pilotant avec lui sa campagne à la présidentielle de 2002. « Sans la transparence et l’honnêteté, on devient un animal politique qui ne pense plus aux électeurs, une fois les élections finies », souligne-t-il. Harouna Bouaré fut coordinateur régional de l’Adema dans la région de Ségou et a pris une part active dans l’élection du maire Barou Santara dans la capitale des balazans et dans le choix de cette ville pour abriter la CAN 2002. Il est actuellement Secrétaire politique adjoint de la section de Commune IV et prétend à la magistrature suprême. Il est marié avec 7 enfants en charge.
B. Daou
Le Républicain 23/06/2011
