Petit rafraîchissement de mémoires. Au début de son mandat, il avait voulu inaugurer une méthode de gouvernance empreinte d’une certaine culture de la peur et de l’intimidation. C’est alors qu’il nous parla ainsi : «On ne me trimballe pas, on ne me trimballera pas». Il a été trimballé au point de ramper pour demander un cessez-le-feu.
Il nous aura également dit que sous son règne : «nul ne s’enrichira…». Il nous donne l’impression que lui, son fiston et autres consanguins et parents par alliances sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche. Lors même que le début de son mandat a connu des scandales financiers -c’est un euphémisme- encore inconnus des Maliens. Où est alors le «Kankélentigui» ou l’homme d’honneur ?
Il nous est encore revenu la semaine dernière avec des déclarations tonitruantes. Lorsque dans un speech aux relents populistes, il s’en est pris à visage découvert à Iyad Ag Ghali. Lequel n’est pas le mieux aimé des Maliens. Pour dire vrai, beaucoup de ses compatriotes ont aimé cette attitude va-t-en-guerre. Même si sa portée n’est qu’anodine. Puisqu’elle dénote simplement d’un certain agacement et est dénuée de toute pertinence, quand elle ne méjuge tout simplement pas la diplomatie.
Au fond, mon cousin est un vrai comédien, dans le sens où il essaie de jouer un personnage au lieu d’être soi-même : pensez-vous qu’un homme à poigne puisse avoir une sensibilité à fleur de peau ? Je ne vais pas donner ma langue au chat : c’est non !
Dédoublement de la personnalité ou dédoublement de personnalité. Alors j’hallucine quand je le vois jouer les durs et se ramollir l’instant d’après. Mon cousin se moque peut-être de la République !
Issiaka SISSOKO
Source: Le Reporter 2015-02-17 22:14:42