Les temps changent. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont des Martyrs. Les Maliens se réveillent abasourdis par la tonne de malchance qui leur arrive. C’est mérité, du point de vue de ce détracteur de mon cousin. Lequel s’interroge de la sorte : qu’est-ce qu’on n’a pas dit aux Maliens pour qu’ils comprennent que cet homme n’est pas celui dont a besoin le Mali ? Ils (Les Maliens) ne nous (lui-même et d’autres) ont pas entendus.
Je ne m’inscris pas dans cette démarche. Je demeure convaincu que mon interlocuteur est trop sévère avec mon cousin, même si je suis d’accord avec lui que l’élection de mon cousin à la Magistrature suprême nous a valu quand même son lot de mauvaises fortunes. Enfin, d’événements et de comportements insoupçonnés. Sinon considérés comme derrière nous : les malversations financières et autres détournements de deniers publics ; l’accaparement du pouvoir par la famille présidentielle élargie à la parentèle par alliance.
De tout cela, mon cousin se défend. C’est tout simplement normal d’autant qu’il pense que les Maliens lui ont fait confiance pour présider aux destinées du pays. Ils devront par conséquent lui faire confiance quand bien même il agit mal. Enfin, quand il dilapide les deniers publics pour son seul confort. Quand il laisse notre fiston Karim s’accaparer de toutes les parcelles du pouvoir ; quand ses parents par alliance font la pluie et le beau temps. Je vais le dédouaner cependant : il a dit après la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle qu’il sera amené à poser des actes dont la portée sera incomprise par ses concitoyens. Mais lui-même en connaît et le sens et la portée. Et Dieu aussi.
Comprenons-nous bien, mon cousin n’est pas un messie, mais Dieu lui parle et l’inspire. Alors, si vous lui faites confiance, n’ayez crainte, il vous emmènera là-bas (paradis). En tout cas, moi, je me suis déjà fait ma religion : mon cousin est notre «Croix» pour au moins encore quatre ans.
Issiaka SISSOKO
Source: Le Reporter 2014-12-03 01:03:09