La période de soudure s’annonce pour bientôt dans notre pays. Un moment très difficile à franchir par les populations à cause de la précarité de la période. D’où le choix du moment par l’Etat pour réguler les prix des denrées de première nécessité. Cependant, force est de constater que l’Etat perd souvent le contrôle du marché laissant le champ libre aux opérateurs économiques pour faire de la spéculation. Comme ce fut le cas l’année dernière où la maîtrise du prix du sucre a complètement échappé au contrôle de l’Etat pendant toute la durée du mois de ramadan.
Pourtant, durant cette période de grande consommation, les populations doivent sentir l’intervention de l’Etat dans la fixation des prix des produits de première nécessité même si l’on reconnait l’option du libéralisme économique. Ainsi, à quelques semaines du ramadan, le constat est amer car les prix ne sont pas abordables sur le marché. Comme pour dire que la crainte se dessine déjà pour rapport au scénario de l’année passée. Une situation qui interpelle le nouveau ministre de l’Industrie, des investissements et du Commerce, qui doit prendre des mesures idoines pour éviter la spéculation des prix sur les marchés.
En tous les cas, les populations ont confiance à ce gouvernement de mission du président de la République, Amadou Toumani Touré, qui saura relever les défis de la maitrise des prix des denrées. Pour sa part, le président du Conseil national des prix, Bakoré Sylla, a déjà attiré l’attention du nouveau ministre du Commerce sur des pratiques qui rendent difficile la maitrise des prix. Il s’agit en l’occurrence de l’attribution des exonérations à des opérateurs économiques incapables d’honorer leur engagement.
Ben Dao
L’ Indicateur Renouveau 03/06/2011