Ils ont également examiné les comptes rendus des 7ème et 8ème sessions, l’état de mise en œuvre des recommandations des 7ème et 8ème sessions, le rapport d’activités du 1er semestre 2015, le rapport d’exécution du budget du 1ersemestre 2015 et le projet de relecture des textes fixant l’organisation et les attributions des structures de l’ANAM.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre en charge de la Solidarité a indiqué que l’accès gratuit des plus démunis et autres catégories de personnes en situation difficile aux soins de santé est un défi permanent, que le Mali se doit de relever.
«Le Régime d’Assistance Médicale, manifestation de la solidarité nationale à l’endroit des groupes les plus vulnérables, contribue à relever ce défi. Pour l’accomplissement de cette noble et exaltante mission, l’ANAM, chargée de la gestion du RAMED, a initié et réalisé plusieurs activités de reconnaissance, d’enrôlement et d’immatriculation des ménages pauvres du Programme Jigisèmèjiri au titre du premier semestre 2015.
La réalisation de ces activités a nécessité une mise en commun des actions entre l’ANAM et d’autres acteurs intervenant dans le domaine», a-t-il déclaré, en rappelant la création du Programme de filets sociaux Jigisèmèjiri.
Ce Programme, financé par la Banque Mondiale, est une réponse concrète à la vision et à l’engagement du Gouvernement de la République du Mali, sous-jacente à l’Axe stratégique II du CSCRP, de mettre en place un système de Filets Sociaux dans l’optique de mieux coordonner les politiques de protection sociale, afin de lutter contre l’extrême pauvreté, tout en soutenant au mieux les ménages les plus vulnérables.
Son objectif est de mettre en place des transferts monétaires ciblés pour les ménages pauvres souffrant d’insécurité alimentaire et d’établir les piliers d’un système national de Filets Sociaux au Mali. Ces transferts monétaires ont ciblé 65 133 ménages pauvres et en insécurité alimentaire dans 106 communes de 18 cercles des régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes, Ségou, Mopti, Gao et du District de Bamako.
51 314 chefs de ménages pauvres et 178 784 ayants droits ont également été identifiés et enrôlés dans 84 communes sur 106 de 13 cercles sur 18 dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes, Ségou et le District de Bamako.
A en croire le ministre, cet arrimage permettra désormais à l’ANAM de pallier l’absence de répertoire des indigents, aux bénéficiaires du programme d’optimiser les ressources transférées et, à long terme, de favoriser leur autonomisation, en vue d’une éventuelle migration vers les mutuelles de santé.
En dépit de ces efforts et acquis, l’ANAM reste confrontée à des difficultés de divers ordres. Au nombre de celles-ci, on peut citer la problématique de la mobilisation des contributions des Collectivités Territoriales au financement du RAMED, la non disponibilité des médicaments au niveau des structures de soins de santé, l’insuffisance en ressources humaines compétentes, liée à l’absence de ressources propres, la timidité des prestations médicales dans les CSCOM, l’absence de financements innovants et la problématique de l’extension du RAMED sur toute l’étendue du territoire national.
Selon le ministre Konaté, pour faire face à ces difficultés, l’ANAM a engagé un partenariat avec le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, la FENASCOM et l’UNICEF. Dans la même optique, a-t-il ajouté, elle a entrepris des démarches à l’endroit des organisations syndicales et de la société civile.
Par ailleurs, le projet de modification des textes du RAMED, soumis à l’approbation du Gouvernement, permettra de lever d’autres écueils juridiques. La Directrice générale de l’ANAM a profité de cette occasion pour rappeler les avantages du Régime d’assistance médicale (RAMED). Selon Mme Zouré, il ne concerne pas une seule personne mais prend en compte tout le ménage, du chef de famille à son épouse ou à ses épouses et tous ses ayants droits.
Youssouf Diallo
Source: Le 22 Septembre 18/10/2015