La 95ème session ordinaire du conseil d’administration de l’Institut de prévoyance sociale (INPS) s’est tenue le lundi dernier dans les locaux de ce service stratégique du secteur de la sécurité sociale au Mali. La rencontre était présidée par le ministre de la Santé et du développement social, Diéminatou Sangaré, en présence du président du C.A, Yacouba Katilé et du directeur général de l’INPS, Ousmane Karim Coulibaly.
A l’ouverture de cette session, le président du Conseil d’administration a précisé que le budget 2022 connaît une augmentation de 18,28% au titre des recettes et de 17,76% au titre des dépenses par rapport à l’année 2021.
Il assure que l’atteinte des objectifs de recettes de l’année 2021 chiffrée à 198 151 067 788FCFA a permis à l’Institut de respecter tous ses engagements, notamment le service régulier de paiement des prestations techniques.
Quant au projet de Budget 2022 de l’INPS, ajoute-t-il, « il s’inscrit dans le cadre du renforcement de la protection sociale et s’appuie sur les axes stratégiques déclinés en activités dans le programme d’activités 2022. Ceci permettra à l’Institut d’exécuter sa mission avec efficience et d’assurer sa participation au développement économique et social du Mali ».
Excédent prévisionnel de plus de 18 milliards F CFA
A cet effet, il déclarera que le budget de l’Institut pour l’année 2022, est arrêté en recettes à deux cent quarante milliards cent soixante-quatorze millions deux cent sept mille sept cent quarante-trois (240 174 207 743) francs CFA et en dépenses à deux cent vingt-un milliards huit cent quinze millions sept cent quarante-sept mille sept cent quarante-trois (221 815 747 743) francs CFA et dégage un excédent prévisionnel de dix-huit milliards trois cent cinquante-huit millions quatre cent soixante mille (18 358 460 000) francs CFA.
Et de préciser que le budget 2022 connaît une augmentation de 18,28% au titre des recettes et de 17,76% au titre des dépenses par rapport à l’année 2021.
En ce qui concerne le régime de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), souligne Yacouba Katilé, le projet de budget pour l’année 2022 prévoit 53 403 469 383FCFA contre 44 519 000 000 FCFA en 2021, soit un taux d’accroissement de 19,95%.
« S’agissant du programme d’activités 2022, il participe à coup sûr à l’atteinte des objectifs stratégiques numéros 09 du Plan Décennal de Développement Sanitaire et Sociale du Mali (PDDSS) 2014-2023 adopté par vos soins lors de la 75ème session ordinaire du conseil d’administration du 24 Décembre 2014 relatif au renforcement de la protection sociale » a –t-il ajouté.
Pour sa part, le directeur général de l’INPS, Ousmane Karim Coulibaly, dira que sa structure a su démontrer, au fil du temps, son caractère utile et efficace au point de devenir un outil essentiel de la stratégie de développement, et particulièrement de la lutte contre la pauvreté, facteur important de la cohésion sociale.
Et d’ajouter que l’INPS a poursuivi tranquillement, depuis des décennies, mais sûrement son chemin vers une stabilité durable. Ce qui est attesté par ses belles performances, malgré le contexte de crise que traverse le pays.
Un bilan globalement positif
Parlant des résultats, le DG précise qu’ils sont acquis à partir d’efforts consentis par les différentes générations de travailleurs de l’Institut. « Nous devons persévérer dans l’effort, tant il est vrai qu’on peut toujours faire mieux »a-t-il souhaité. Malgré tout le chemin parcouru et un bilan globalement positif, a-t-il relevé, il reste encore un long chemin à parcourir.
A l’en croire, le Conseil des Ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES) a adopté par Directive n°001/CM/CIPRES du 12 décembre 2019, le socle juridique de Sécurité Sociale applicable aux Organismes de Prévoyance Sociale.
Cette Directive, poursuit le directeur Coulibaly, a été complétée par la Décision n° 561 /CM/CIPRES du 12 décembre 2019, qui accorde un délai de quatre (04) ans aux Etats membres, pour la transposition des dispositions de la Directive dans les législations nationales.
Le Conseil a également adopté, par Décision n° 562/CM/CIPRES du 12 décembre 2019, au cours de cette même session, les sanctions applicables aux Organismes de Prévoyance Sociale pour défaut de production des données financières, comptables et statistiques dans les délais impartis au Secrétariat Exécutif de la CIPRES.
A ses dures, le socle juridique fixe les principes fondamentaux et règles générales de gestion et de fonctionnement applicables aux organismes de prévoyance sociale des Etats membres de la CIPRES.
A cet effet, M. Coulibaly soutiendra que ses dispositions insistent sur les notions de statut spécifique et d’autonomie financière effective à accorder aux Organisme de Prévoyance Sociale. Et que sa gestion repose sur une convention d’objectifs précise et chiffrée, élaborée en conformité avec la politique nationale de prévoyance sociale entre la Tutelle et le Conseil d’Administration, qui sera ensuite déclinée par le Conseil à la Direction Générale, à travers un contrat de performance entre ces deux organes.
Pour ce faire, il précise que l’absence de cette convention d’objectifs entre la Tutelle technique et le Conseil d’Administration et de contrat de performance entre le Conseil d’Administration et la Direction Générale, ne garantit pas la pleine réalisation des missions confiées aux différents acteurs.
Lamine BAGAYOGO