5ème édition du CAFE-RSE DU CENTRE INTERNATIONAL POUR LE CONSEIL ET LA FORMATION (CICF)

Changement climatique et accompagnement bancaire au cœur des débats

Toute entreprise, de quelque nature qu’elle soit, se doit d’exercer pleinement sa responsabilité sociale.

Contexte environnemental oblige, le changement climatique est de nos jours, en plus d’être un défi de développement pour tous les Etats, un réel enjeu pour les pays d’Afrique subsaharienne comme le Mali.

C’est conscient de cet enjeu hautement impérieux que le Centre a décidé d’une telle conférence réunissant des acteurs des secteurs de l’Environnement, des Banques et de l’Energie.

C’était le samedi 26 juin au siège du CICF à Faladiè.

Parmi les personnalités présentes, Mme Berthé Minian Bengaly, Directrice du CICF, Moustapha Adrien Sarr, troisième vice-président de l’APBEF (Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers par ailleurs président du FGSP-sa (Fonds de Garantie pour le Secteur Privé), ainsi que Paul Sangaré, expert en développement communautaire. 

Le thème retenu « les nouveaux produits bancaires liés au changement climatique » aura fait l’objet de débats approfondis et de propositions de la part des différents participants.

Mme Berthé aura insisté sur la nécessité pour nos pays africains d’emprunter le train menant à la transition énergétique car c’est plus le problème de ces pays que d’autres plus nantis. Et selon elle, bien que des termes comme « changement climatique » ou encore « développement durable » sont très peu connus du Malien lambda, c’est surtout aux acteurs du domaine de manière générale d’amener ces concepts à la masse populaire.

Egalement, la problématique des garanties offertes aux banques dans le cadre d’investissement dans le domaine des énergies renouvelables a été abordée.

Il est apparu qu’assez souvent l’Etat est mauvais payeur, les délais de remboursement arrivant à terme avec un non-respect des engagements.

Ce qui a comme effet que les établissements bancaires rechignent souvent à nouer des partenariats public-privé. Le manque d’une réelle volonté politique a aussi été déploré.

Car il ne suffit pas de créer un département de l’Environnement et du Développement durable pour être en accord avec une quelconque idéologie écologique.

Ce problème est d’autant plus criant lorsqu’on sait que la fraude et la mauvaise gestion caractérisent le secteur de l’Energie au Mali.

Les plus gros consommateurs sont assez souvent mauvais payeurs, et le modeste malien lambda s’efforce à honorer sa facture malgré vents et marées.

Il est aussi apparu que malgré la foultitude d’énergies renouvelables en cours d’utilisation à travers le monde, il semblerait que l’énergie solaire est celle qui correspond le plus à un pays comme le Mali, parmi les plus ensoleillé à travers la planète, même si une fenêtre devra rester ouverte pour d’autres alternatives, comme par exemple la biomasse.    

En définitive, face au tarissement prochain des énergies fossiles et au réchauffement climatique qui altère gravement l’environnement, la transition énergétique vers les énergies dites du futur doit être le crédo de tout pays soucieux de son développement.

Dans un avenir assez proche, l’on répètera peut-être un slogan ainsi libellé : « pas de développement durable sans énergie renouvelable ».

Le Mali, bien qu’assailli par le péril de l’insécurité devra aussi prendre en compte cet aspect de la gouvernance dans les années à venir.

Le pays fait chaque année face à des délestages de plus en plus important, et il est grand temps qu’il jouisse considérablement de cette manne énergétique dont la source est quasi intarissable : le soleil.

Ahmed M. Thiam